La pression devient grande sur l’abus d’emballages en plastique dans l’agroalimentaire. Véritable risque pour les entreprises, deux mastodontes, Coca et PepsiCo, avaient déjà annoncé vouloir diminuer leur empreinte. Cette fois-ci, l’une des plus grandes entreprises agroalimentaires veut commercialiser moitié moins de plastique neuf d’ici 2025.

Unilever, leader mondial de l’agroalimentaire et des cosmétiques, veut réduire ses emballages en plastique neuf d’ici 2025. Il répond ainsi à la pression croissante des consommateurs sur les multinationales en matière d’environnement. "D’ici 2025, Unilever garantira une réduction de moitié de ses emballages en plastique et collectera et transformera plus d’emballages en plastique qu’il n’en commercialise", a déclaré dans un communiqué le groupe anglo-néerlandais.
Cela concerne plus de 400 marques, dont Knorr, Lipton, Magnum, ou encore Dove. Le groupe, dont l’"empreinte plastique" est d’environ 700 000 tonnes par an, veut accélérer l’utilisation de plastique recyclé et mettre fin à l’utilisation automatique d’emballages individuels pour certains produits, comme les glaces ou les savons.
"Le plastique a sa place, mais pas dans l’environnement. Nous ne pouvons réduire les déchets plastiques qu’en agissant rapidement et en prenant des mesures radicales", a affirmé le directeur général du groupe, Alan Jope. "Nous devons introduire de nouveaux matériaux d’emballage innovants et développer de nouveaux modèles commerciaux, tels que les emballages réutilisables", et ceci avec "une rapidité et une intensité sans précédent", a-t-il ajouté.
Nestlé, Coca et Pepsi en lice aussi
Unilever n’est pas la première multinationale à se plier à la pression des consommateurs sur le sujet. En août dernier, Coca-Cola et PepsiCo ont annoncé simultanément leur retrait de la Plastics Industry Association, principal lobby du secteur plastique outre-Atlantique. Coca veut collecter et recycler l’équivalent de tous ses contenants d’ici 2030. De son côté, Nestlé vise pour 2025 100 % d’emballages recyclables ou réutilisables.
Par ailleurs, fin août, le patron d’Unilever Alan Jope a déclaré que le groupe pourrait se séparer de certaines de ses marques si elles ne faisaient pas la preuve de leur durabilité. "Est-ce que ces marques peuvent rendre la société ou la planète meilleure de façon durable, sur les prochaines décennies ?", interroge le dirigeant. "Certaines marques peuvent améliorer leur process de fabrication, réduire les emballages ou améliorer le bien-être animal. Si elles échouent, elles seront radiées du portefeuille", explique-t-il.
Ludovic Dupin avec AFP

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