Essonne : il diffusait des photos dénudées de son ex sur les réseaux sociaux

L’homme de 38 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve ce mercredi par le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes. Les clichés érotiques avaient été diffusés juste après la séparation du couple, en mai 2018.

 Illustration. La salle d’audience du tribunal correctionnel.
Illustration. La salle d’audience du tribunal correctionnel. LP/Marica Malpensa

    Ni remords, ni excuses. Jonathan, 38 ans, jugé ce mercredi devant le tribunal correctionnel d'Evry-Courcouronnes pour avoir notamment diffusé des photos dénudées de son ex-petite amie, n'a cessé de dénigrer durant toute l'audience celle qui a partagé sa vie durant six années à Marolles-en-Hurepoix. Quelques jours après leur séparation, en mai 2018, il a publié des photos d'elle sur son profil Facebook, prises dans l'intimité du couple.

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    Des clichés érotiques où la jeune femme pose en lingerie fine. « On faisait des shootings photos, confirme le prévenu. Quand j'étais en prison, elle m'envoyait des photos de ses seins. Elle montre les photos de ses seins à tout le monde », ose Jonhatan à la barre du tribunal, qui a passé plus de 4 ans derrière les barreaux pour des faits de violence et séquestration. Une condamnation qui remonte à 2011.

    « Je vais la fusiller, je vais la fracasser »

    Deux mètres derrière lui, la jeune femme, assise sur le banc à côté de son avocate, baisse la tête et encaisse les coups. « Elle vit un enfer depuis la séparation, confie son conseil Me Vaïté Corin. Les photos sont toujours visibles sur Internet », assure-t-elle. Preuves à l'appui, elle montre les clichés sur son téléphone portable à la procureure et au président du tribunal.

    Ce qui ne semble pas émouvoir le prévenu. « J'ai diffusé ces photos sans arrière-pensée », jure-t-il, avec un ton provocateur. Cette attitude désinvolte, il l'a eue également devant les gendarmes de Marolles-en-Hurepoix, lorsqu'il a dû s'expliquer sur la divulgation des photos. Devant les militaires, il avait menacé de mort la jeune femme : « Je vais la fusiller, j'aurais dû la démonter, je vais la fracasser. » Celui qui se présente comme magasinier cariste a été condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve. Même s'il a clamé durant l'audience « ne pas vouloir dédommager la victime », il devra lui verser 1 500 € au titre du préjudice moral.