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THOMAS VON WITTICH

Surfe-qui-peut sur les rames du métro parisien

Par 
Publié le 11 octobre 2019 à 03h00, modifié le 30 décembre 2024 à 11h16

Temps de Lecture 10 min.

Ce jour d’été, à 8 heures, sur le quai bondé de la station de métro Stalingrad, un individu masqué grimpe sur le toit de la rame, sous le regard médusé des passagers. Le conducteur, qui n’y a vu que du feu, s’engage sur le viaduc dressé au milieu du boulevard de la Villette.

L’acrobate masqué se met alors à courir sur le toit des wagons qui amorcent un virage au-dessus du canal Saint-Martin avant d’entrer dans la station Jaurès, où le haut-parleur annonce d’une voix monocorde : « Pour des raisons de sécurité, le trafic est interrompu sur la ligne 2. » Les passagers ont à peine le temps de lâcher un soupir d’agacement que l’acrobate, lui, est déjà loin.

Le long du canal, il tombe son masque de carnaval, laissant apparaître un visage juvénile. Il se présente : Ikarus. Ce nom de code lui va comme un gant. La mort, ce jeune Icare l’a déjà tutoyée. A un peu plus de 20 ans, ce Berlinois en a passé six à faire des acrobaties sur le toit des trains en mouvement. Un drôle de passe-temps, que les initiés appellent le « subway surfing ». « C’était bon, surtout le virage ! Ça change de Berlin, où ça va tout droit. » Puis de montrer ses mains noires comme du charbon : « Par contre, votre métro est dégueulasse ! », raille-t-il.

Un « sport de rue »

L’acrobate s’avance vers le canal, à la surface duquel flotte un gros poisson mort entouré de détritus. Il y plonge ses pognes pour les laver. « Le subway surfing est un sport de rue », balaie-t-il. Chaque session lui procure une dose d’adrénaline qu’il compare à une drogue dure.

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