Pas moins de 10 millions de personnes seraient touchées par l’arthrose en France. Une maladie articulaire particulièrement douloureuse. Mais aujourd’hui, des chercheurs leur donnent de l’espoir : ils ont découvert que l’être humain est capable de régénérer le cartilage détruit.


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    Régénérer les cartilages d'un genou ou d'une hanche. Tous ceux qui souffrent d'arthrose en rêvent. Malheureusement, le cartilage n'a pas la capacité de s'autorégénérer. À moins que... L'espoir pourrait renaître après que des chercheurs de l'université Duke (États-Unis) ont découvert chez l'être humain, un mécanisme de réparation du cartilage limité mais similaire à celui utilisé par les salamandres pour régénérer leurs membres.

    Une découverte réalisée grâce à une évaluation de l'âge du cartilage en différents endroits du corps. En effet, les protéines de cartilage nouvellement créées affichent des taux de conversion d'acides aminésacides aminés faibles, voire nuls. Et c'est l'inverse pour les plus anciennes. Les chercheurs ont ainsi pu établir que l'âge du cartilage dépend de l'endroit du corps dans lequel on le mesure.

    Les travaux des chercheurs de l’université Duke (États-Unis) expliquent aussi pourquoi les blessures au genou ou à la hanche sont plus difficiles à guérir que celles à la cheville. © steph photographies, Adobe Stock
    Les travaux des chercheurs de l’université Duke (États-Unis) expliquent aussi pourquoi les blessures au genou ou à la hanche sont plus difficiles à guérir que celles à la cheville. © steph photographies, Adobe Stock

    Guérir l’arthrose

    Le cartilage est plus jeune du côté des chevilleschevilles, d'âge moyen au niveau des genoux et plus ancien lorsque l'on arrive aux hanches. Ce résultat, les chercheurs l'ont rapproché des capacités de réparation des membres chez les salamandres qui régénèrent plus facilement les extrémités éloignées.

    Chez ces animaux, les microARNmicroARN sont particulièrement actifs. Ce sont eux qui régulent le processus de réparation de leurs membres. Et il s'avère que ces microARN semblent également être les contrôleurs de la régénération du cartilage chez l'être humain. Reste désormais à trouver ce qui fait défaut aux Hommes sur les salamandres au niveau de ces microARN pour développer des médicaments capables de prévenir, de ralentir ou d'inverser l'arthrose.