Scanner le monde pour en garder une trace, est-ce vraiment une bonne idée?

Le lidar est déjà employé en archéologie, comme ici pour la cité maya de Tikal, au Guatemala | Canuto and Auld-Thomas / Keystone AP
Le lidar est déjà employé en archéologie, comme ici pour la cité maya de Tikal, au Guatemala | Canuto and Auld-Thomas / Keystone AP

Le projet Earth Archive, lancé par un archéologue du Colorado, vise à garder une version numérique en trois dimensions de l’ensemble des hauts lieux culturels mondiaux menacés par le changement climatique, notamment situés en région côtière. L’archéologue Chris Fisher, à l’origine du projet, compte ainsi les scanner à l’aide d’un lidar, sorte de radar fonctionnant avec des impulsions laser, depuis un avion. Cette méthode a déjà été employée localement pour étudier des sites difficiles d’accès ou recouverts de végétation. Si le but de la manœuvre, c’est-à-dire de garder un témoignage de ces sites risquant de disparaître reste louable, The Guardian en précise une de ses principales limites: un coût pharaonique.

Pourquoi on en parle. Le produit numérique final qui immortaliserait ces sites archéologiques, géologiques ou culturels serait en libre accès, notamment à l’intention des générations futures. Cependant, le prix à payer pour un tel projet— autour de 10 millions de dollars rien que pour l’Amazonie — n’est pas anodin. D’autres scientifiques craignent que cet argent soit ainsi dévié d’autres projets de recherche plus utiles, par exemple ceux visant à justement préserver ces sites du changement climatique.

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