Ils sont considérés comme des nuisibles dans de nombreuses villes et ont fort mauvaise réputation : les rats, pourtant, s’avèrent parfois d’utilité publique. C’est le cas au Cambodge, où des rats géants (cricétomes des savanes, de leur vrai nom) ont été dressés pour trouver les mines antipersonnel enfouies sur le territoire, qui présentent un risque important pour la population.
Pendant la guerre civile qui a ravagé le Cambodge pendant plus de deux décennies, environ 6 millions de mines antipersonnel ont été éparpillées dans le pays. Celles-ci ont tué 19 000 Cambodgiens, et blessé 51 000 autres personnes. Ainsi, le travail des démineurs et de leurs rats géants est essentiel, montre ce reportage du South China Morning Post, traduit et sous-titré par Courrier international.
Le grand quotidien de langue anglaise de Hong Kong est depuis 2016 la propriété d’Alibaba, géant chinois du commerce électronique. Cette acquisition a suscité de fortes craintes que la liberté de ton et la qualité journalistique de ce journal s’érode, voire disparaisse. Quoi qu’il en soit, le SCMP, resté en situation de monopole sur le marché des quotidiens de langue anglaise dans l’ex-colonie britannique, demeure indispensable à qui veut suivre la Chine. Le quotidien assure un suivi factuel de l’actualité chinoise et hongkongaise très complet. Les pages magazine fournissent parfois de bons reportages sur les pays voisins.
Auparavant, un glissement éditorial notable avait déjà pu être observé sous la houlette de Robert Kuok, homme d’affaires sino-malaisien proche de Pékin devenu actionnaire principal en 1993.
Jadis journal de référence des « China watchers », le journal s’était graduellement débarrassé, après l’arrivée de Robert Kuok, d’un certain nombre de journalistes, il avait édulcoré ses pages d’opinion et s’était mis à se fonder de plus en plus sur des dépêches d’agence pour traiter des informations ne montrant pas Pékin sous son meilleur jour.
Après l’éviction de Willy Wo-lap Lam, responsable des pages Chine, en 2000, dont les analyses de la politique pékinoise étaient jugées trop indépendantes, ce fut en 2002 le tour du chef de son bureau pékinois, Jasper Becker, d’être licencié. Les pages éditoriales, où les figures de la politique hongkongaise avaient pour habitude d’échanger les opinions les plus diverses, devenaient décevantes.