(Ryad) L’Arabie saoudite va « accueillir » des soldats et de l’équipement militaire supplémentaires que les États-Unis ont décidé de déployer dans la région du Golfe sous fortes tensions, a déclaré samedi une source du département de la Défense citée par l’agence de presse officielle SPA.

Washington a approuvé vendredi l’envoi de plusieurs milliers de militaires en Arabie saoudite afin de protéger son grand allié dans la région face aux actes de « déstabilisation » menés selon les Américains par l’Iran.  

Riyad va accueillir « des forces et du matériel de défense supplémentaires dans le cadre du travail conjoint entre le royaume et les États-Unis pour préserver la sécurité régionale », a déclaré une source au sein du département de la Défense citée par SPA.

Selon cette source, la décision intervient en « application des directives » du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, ce dernier étant également département de la Défense.

Le prince héritier avait été informé vendredi matin de la décision américaine, qui vise à « assurer et améliorer la défense de l’Arabie saoudite », selon un communiqué du Pentagone.

Washington avait déjà annoncé fin septembre l’envoi de 200 militaires dans le royaume, le premier déploiement du genre depuis le retrait des troupes américaines en 2003.

Avec ces précédents déploiements, au total 3000 soldats supplémentaires ont été « prolongés ou autorisés au cours du dernier mois », selon le Pentagone.

Outre les militaires, les renforts comprennent notamment des missiles Patriot et un bouclier anti-missile THAAD.  

Ces derniers mois, les tensions dans la région ce sont accrues entre l’Arabie saoudite et les États-Unis, d’une part, et leur ennemi, l’Iran, d’autre part.

Plusieurs attaques en Arabie saoudite ont été attribuées à l’Iran par les Occidentaux, ainsi que des saisies de pétroliers dans le Golfe et la destruction d’un drone américain.

En septembre, Téhéran a également été accusé par Riyad et ses alliés occidentaux d’être responsable de frappes aériennes contre deux sites pétroliers majeur dans le royaume saoudien, ce que la République islamique a démenti.  

Ces attaques, revendiquées par les rebelles Houthis yéménites, avaient provoqué la suspension temporaire de la moitié de la production saoudienne.