Les adultes victimes de violences sexuelles dans leur enfance ont plus de troubles de santé mentale

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Les adultes victimes de violences sexuelles dans leur enfance ont plus de troubles de santé mentale

La maltraitance sur les enfants a d'importantes conséquences physiques et psychiques à moyen et long termes
La maltraitance sur les enfants a d'importantes conséquences physiques et psychiques à moyen et long termes
© Getty - SolStock

Chaque année, environ 50 000 plaintes pour violences physiques sur enfant sont déposées et 20 000 pour agressions sexuelles. Il s’agit d’un facteur de risque important dans l’apparition de troubles de santé mentale qui peuvent perdurer jusqu’à l’âge adulte.

En 2017, le Baromètre de Santé publique France a interrogé 25 319 personnes de 18 à 75 ans. Pour cette étude, seuls ont été pris en compte ceux ayant déclaré avoir été victimes de violences sexuelles pour la première fois avant l’âge de 15 ans. 

Sur l'échantillon, près de 6% des femmes et 1,4% des hommes ont déclaré avoir été forcés à des attouchements sexuels ou à des rapports sexuels avant l’âge de 15 ans. Chez les femmes, moins de 4% de ces violences ont été subies avant 5 ans, 30% entre 5 et 9 ans, et également entre 10 et 14 ans ; chez les hommes moins de 5% avant l’âge de 5 ans, plus de 30% entre 5 et 9 ans et plus de 35% entre 10 et 14 ans. 

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Davantage de tentatives de suicide

Selon les données du Baromètre de Santé publique France 2017, les hommes déclarant des antécédents de violences sexuelles avant 15 ans étaient deux fois plus susceptibles d’avoir vécu un l’épisode dépressif caractérisé au cours des 12 derniers mois et environ 5 fois plus concernés par les tentatives de suicide au cours de la vie.

Les femmes ayant déclaré avoir été victimes de violences sexuelles dans l’enfance étaient deux fois plus concernées par un trouble anxieux  et par le fait d'avoir vécu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois et près de quatre fois plus sujettes aux conduites suicidaires (pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois ou tentatives de suicide au cours de la vie) que les femmes n'ayant pas vécu de violences sexuelles. 

Le pourcentage d’hommes et de femmes percevant un mauvais état de santé générale était plus important chez ceux déclarant des antécédents de violences sexuelles de même que la proportion de personnes déclarant des conduites suicidaires (pensées suicidaires au cours de l’année ou tentatives de suicide au cours de la vie). 

Les victimes de violences sexuelles dans leur enfance  – notamment les femmes – ont un risque d’avoir tenté de se suicider au cours de la vie nettement plus élevé que les personnes n’ayant pas vécu un tel événement.

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