Le meurtre atroce d’un retraité homosexuel jugé aux assises de l'Hérault
En février 2015, le corps d'un homme de 69 ans est retrouvé étranglé et poignardé dans le canal du Midi, à hauteur de Capestang, près de Béziers (Hérault).
"Et votre enfance ?", demande la présidente de la cour d’assises de l’Hérault. "Normale, dans la communauté", répond Jésus Gabarre-Utrera, 34 ans.
Pantalon baissé, ceinture serrée autour du cou et lame de couteau cassée dans la nuque
"Vous trouvez normal d’être attaché à un arbre comme un chien, à 5 ans ?", s’étrangle la magistrate. "C’était peut-être parce que j’étais l’aîné", avance du bout des lèvres cet homme brun, au visage fin, qui comparaît pour un crime atroce : celui d’un retraité de 69 ans, dont le corps a été repêché dans un canal à Capestang, le 19 février 2015. Pantalon baissé, ceinture serrée autour du cou et lame de couteau cassée dans la nuque.
Un accident pour l’accusé
Un accident, dit l’accusé qui concède des relations homosexuelles avec la victime, laquelle aurait voulu simuler son viol, avant de glisser à l’eau pendant leurs ébats. Après, Jésus a volé son chéquier pour payer la fourrière de Figueras, où sa voiture était bloquée depuis des mois.
Avant les faits, la cour explore cette famille gitane de huit enfants : au moment des faits, son frère cadet avait été assassiné en Espagne, deux autres étaient en prison, tout comme sa mère, et son père était recherché pour trafic de drogue. Jésus est toxicomane depuis ses 12 ans, s’est marié à 14, a eu trois enfants, et a fait une tentative de suicide à la mort-aux-rats quand sa compagne l’a quitté. Une vie "normale", dit-il.
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