Deux djihadistes belges et trois femmes accompagnées de 6 enfants ont pu s'échapper d'un camp kurde en Syrie

2 djihadistes belges et 3 femmes accompagnées de 6 enfants ont pu s’échapper d’un camp kurde en Syrie.

© BENOIT DOPPAGNE - BELGA

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Par MJ

Deux hommes djihadistes belges qui étaient emprisonnés dans le nord-est de la Syrie ont pu s’échapper d’un camp où ils étaient prisonniers, ainsi que trois femmes et six enfants qui se trouvaient dans le camp d’Aïn Issa, une ville théâtre des affrontements entre l’armée turque et les forces kurdes. Tous sont dans la nature. Voilà les informations données par Paul Van Tigchelt, directeur de l’OCAM (l’organe de coordination pour l’analyse de la menace).

Au total, selon ses informations, 55 combattants terroristes (Foreign Terrorist Fighters -FTF) et 69 enfants qui ont un lien avec la Belgique se trouvent dans la région. Il s’agit soit de Belges, soit de ressortissants étrangers mais qui ont séjourné en Belgique avant leur départ en Syrie. "Toutes ces personnes ne présentent pas le même degré de dangerosité : certains ont abjuré leur idéologie, d’autres en revanche sont toujours des terroristes "hard-core". Il est peu probable actuellement qu’un FTF (Foreign terrorist feighter) puisse gagner l’Europe sans être contrôlé, ni même remarqué. Qui plus est, le danger terroriste principal n’est désormais plus l’envoi de commandos depuis la Syrie, à l’image des auteurs des attentats de Paris ou de Bruxelles, mais plutôt des personnes solitaires qui se radicalisent en Europe".

Ces informations ont été données cet après-midi à la Chambre, en Commission des affaires extérieures. Les députés entendront aussi le chef du Service général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) de la Défense, et le Procureur fédéral Frédéric Van Leeuw.

Tous trois ont participé au préalable à midi à une réunion du Conseil national de sécurité, autour du Premier ministre Charles Michel, conseil réuni pour examiner la situation en Syrie, et plus précisément la situation des djihadistes et des femmes et enfants, après l’attaque de la Turquie. Avec la question d’un éventuel rapatriement de ces djihadistes ou femmes et enfants. Une option qui n’a pas été retenue ce midi.

Le directeur de l'OCAM s’exprimait cet après-midi devant la commission des Relations extérieures de la Chambre. "Le 22 janvier 2018, nous avons baissé le niveau de la menace, du niveau 3 à 2, explique-t-il. Nous l’avons fait à un moment ou la plupart de combattants terroristes étrangers se trouvaient encore libres, quelque part dans la nature en Syrie et en Irak. Ce n'est donc pas parce que deux personnes se seraient évadées maintenant qu’il faut sombrer dans la panique", tient-il à rassurer. Pour lui, les mouvements au sein des camps syriens relève du "va-et-vient permanent'.

Journal télévisé 16/10/2019

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