Le PIB chinois a crû de 6 % sur un an au troisième trimestre de 2019, “soit la plus faible hausse depuis la première publication de cette statistique, en mars 1992”, note le South China Morning Post. Ce chiffre, diffusé ce vendredi 18 octobre par le Bureau national des statistiques, est inférieur à celui du trimestre précédent (6,2 %), ainsi qu’aux prévisions d’un groupe d’économistes interrogé par Bloomberg (6,1 %), précise le quotidien anglophone de Hong Kong.

Certes, l’activité du pays souffre de la guerre commerciale menée par les États-Unis depuis maintenant quinze mois. “Mais certains analystes estiment que le ralentissement de l’économie s’explique surtout par des questions internes”, comme la volonté de Pékin d’assainir le système financier et de contrôler plus strictement le shadow banking, ce secteur bancaire parallèle et opaque.

Conséquence : les petites entreprises et les particuliers n’ont plus accès aux crédits qui permettaient aux premières d’investir et de se développer, et aux seconds d’acheter des biens coûteux comme les voitures, explique le journal.

Cette médiocre performance trimestrielle ne devrait toutefois pas empêcher le pays d’atteindre l’objectif de croissance qu’il s’est fixé pour l’année, compris dans une fourchette de 6 à 6,5 %. De son côté, le Fonds monétaire international vient de revoir à la baisse ses prévisions pour la Chine : il ne mise plus que sur une progression de 6,1 % en 2019.