1/3 des victimes de féminicides avaient alerté la police

femme violence
Depuis 6 mois, une douzaine de journalistes du journal Le Monde enquêtent sur les féminicides de France survenus en 2018. Leurs révélations sont importantes. 1/3 des victimes auraient notamment prévenu les forces de l'ordre.

Le féminicide ou meurtre conjugal tue environ une femme tous les trois jours en France. Des enquêteurs du journal Le Monde se sont penchés sur les failles de la police, du système judiciaire, des services sociaux etc...

1/3 des victimes connues par les forces de l'ordre

C'est l'un des constats les plus alarmants de cette grande enquête en cours. Sur les 120 femmes tuées en 2018 par leur conjoint ou leur ancien compagnon, 40 avaient au préalable déjà alerté les forces de l'ordre sur la violence de ce dernier. 

En effet, comme le soulignent les journalistes qui ont décortiqué les 120 affaires de féminicides, 1/3 des victimes avaient déjà brisé le silence et tiré la sonnette d'alarme. Elles avaient ainsi porté plainte ou déposé une main courante pour des faits de violence ou des menaces, contre celui qui est devenu leur meurtrier.

Mais en raison de "dysfonctionnements du système, d'erreurs d'appréciations ponctuelles" ou de retard pris dans le traitement des dossiers, elles sont mortes.

Améliorer la prise en charge des victimes de violence conjugales

C'est donc l'un des angles de travail les plus importants que va devoir régler le Grenelle sur les violences conjugales. En effet, un audit des commissariats de France est en cours, et des policiers sont formés pour devenir des référents d'accueil de ces victimes. Mais ce n'est pas suffisant. 

Des menaces qui ne sont pas prises au sérieux par les forces de l'ordre ou minimisées, des victimes découragées de porter plainte, ou encore une justice qui met des mois à régler un dossier de violence conjugale. Pour limiter le nombre de féminicides en France, il faut travailler en amont.

Il y a urgence à se donner des moyens concrets pour permettre à la justice d'opérer rapidement lorsqu'une femme vient dénoncer des violences ou des menaces. Les solutions, comme le bracelet électronique anti-rapprochement existent. 

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Pour rappel, déjà 123 femmes ont été tuées tuées par leur compagnon ou ex en 2019. C'est autant que le nombre de féminicides comptabilisés en 2018. Le chiffre va donc encore grimper. 

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