Le réseau interne des « Elles pour la mixité » a offert aux collaborateurs de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes, une conférence inspirante pour alimenter leur réflexion sur le sujet de la parité hommes-femmes. Florence Sandis, conférencière, auteure et fondatrice d’une agence d’accompagnement de talents, est venue à leur rencontre le 4 octobre dernier, avec la clé de leur succès.

Singularité : le succès à la clé

Pour tous ceux qui pouvaient se libérer, une invitation via le réseau social interne avait circulée : le rendez-vous pour cette séance de psy collective était donné. En live ou en retransmission directe, à Poitiers, à Dax et à Bordeaux, les collaborateurs de notre Caisse régionale ont été coachés deux heures durant par une mentore convaincue et convaincante. Ils étaient invités à identifier leur singularité en dépassant leurs peurs et croyances limitantes. Une bonne manière de se révéler au sein du collectif, de casser les stéréotypes de genre et de briser le plafond de verre, selon Florence Sandis qui cite d’entrée de jeu l’édifiant adage d’Oscar Wilde :

« Soyez vous-même, les autres sont déjà pris. »

« En quoi suis-je unique ? Qu’est-ce que je fais bien avec facilité ? Pourquoi me félicite-t-on ? … »
Avoir l’audace de devenir soi, c’est croire en sa légitimité, a-t-elle revendiqué, c’est dépasser ses freins : la peur de ne pas être capable, la peur du jugement, la peur de l’inconnu, de s’exposer, de déplaire … Des craintes bien volontiers féminines. Il semble que bon nombre d’hommes, plus aguerris, aient su braver les leurs il y a fort longtemps, en s’exposant à la chasse plutôt qu’à la cueillette. Mais doit-on encore porter ce lourd héritage des millénaires plus tard ? La question de la mixité est posée.

Réussir au féminin

Dans la vie de l’entreprise, la femme n’est pas un homme comme les autres. Il est donc important de cultiver sa différence, de respecter son identité et de reconnaître les codes qui sont les siens. Aussi, si on se construit par rapport à des modèles et non sur des comparaisons, le référentiel doit évoluer pour intégrer davantage de figures et de valeurs féminines. La route et longue mais l’accélération semble augurer une certaine bonne volonté puisqu’il y a eu plus d’évolution pour les femmes ces 50 dernières années qu’il n’y en a eu en 50 000 ans.
Pourtant, et pour éviter que d’aucuns se contentent de cette avancée, Florence Sandis rappelle qu’aujourd’hui encore au lycée, seulement 6% des personnes citées dans les manuels sont des femmes, qu’en France 2% des rues portent des noms de femmes, que l’on ne trouve que 11 % de femmes à la tête de start-up et que seulement 17% des postes de directions sont occupés par des femmes …
Un paradoxe si on considère que 58% des diplômés Bac+5 sont … des femmes !
En quête d’harmonie, de congruence et d’authenticité dans les relations humaines, son discours n’a rien d’une philippique. C’est au contraire une invitation à reconnaître la singularité, comme vecteur d’inclusion au bénéfice du collectif.

L’équilibre en point de mire

Parce qu’elle défend des valeurs éthiques de responsabilité d’équité et de solidarité, la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes reste attentive à ce juste équilibre hommes-femmes au sein de ses équipes. Priorité est donc donnée à l’égalité professionnelle, avec la mise en œuvre d’une politique RH vertueuse, qui ouvre le chemin de la parité. Avec 43% de femmes dans l’encadrement fin 2018, ce sont 4 points de gagnés par rapport à 2015.
Cette politique volontariste est soutenue par un plan d’actions mixité qui intègre notamment une offre de formation dédiée « Ma Carrière et Moi », pour encourager les femmes qui le souhaitent à devenir cadres. Et, tout au long de l’année, le réseau interne « Les Elles pour la Mixité » conduit des actions de terrain pour combattre les stéréotypes de genre, qui demeurent un frein à l’évolution des parcours professionnels.
Au sein de notre Caisse régionale, Jérôme Terpereau, président du Directoire, n’a pas manqué de souligner la marge de progrès dans la sphère des dirigeants, dont le plafond de verre a commencé à se fissurer en 2017 avec la nomination au poste de présidente du Conseil d’Orientation et de Surveillance de Dominique Goursolle-Nouhaud, Tous deux ont clôturé la séance, qu’ils ont suivi avec le plus grand intérêt, par un discours porteur de messages forts

« J’accepte la différence et la singularité de l’autre et il accepte la mienne. Cela nous fait un point commun. » « Soyons-nous même, car on ne peut pas être quelqu’un d’autre longtemps. »

> Diversité, objectif prioritaire de la CEAPC
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