DRÔME Dépôt de plainte du préfet à l’encontre d’Hakim Madi : le Valentinois assume et riposte

Clarisse ABATTU - 20 oct. 2019 à 06:08 | mis à jour le 20 oct. 2019 à 10:22 - Temps de lecture :
Jean-Yves Dupriez, avocat, et son client, Hakim Madi, ce samedi 19 octobre à Valence. Photo Le DL/C.A.
Jean-Yves Dupriez, avocat, et son client, Hakim Madi, ce samedi 19 octobre à Valence. Photo Le DL/C.A.

Vendredi 18 octobre, dans un communiqué, le préfet de la Drôme faisait savoir qu’il allait déposer plainte contre Hakim Madi (lire ci-dessous). Le Valentinois et son avocat Jean-Yves Dupriez ont voulu répliquer ce samedi.  « Chasse aux musulmans » ou encore « climat raciste et islamophobe » ? Il reconnait ces mots contre le chef de l'Etat et le gouvernement, et les assume. Pour son conseil, il n’y a pas diffamation. « La jurisprudence dit que la critique est plus largement admise quand elle est portée à l’endroit d’une personnalité publique, et si elle fait suite à des propos qui peuvent être sujets à critique. On est exactement dans ce cas », affirme l'avocat.

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Le préfet de la Drôme dénonce "avec la plus grande fermeté" les propos d'Hakim Madi

Le préfet de la Drôme, Hugues Moutouh, a adressé, vendredi 18 octobre, un courrier au procureur de la République de Valence "lui indiquant souhaiter, au nom de l’État, porter plainte" contre Hakim Madi, pour "ses propos du 14 octobre 2019 tenus sur une publication publique, sur son profil Facebook accessible à tous".

Dans un communiqué, la préfecture précise alors les propos tenus par Hakim Madi sur les réseaux sociaux: "M.Madi y accuse notamment le gouvernement français : de mener une « politique de chasse aux musulmans» et « une bataille haineuse » à leur endroit ; d’entretenir un « climat raciste et islamophobe » ; de suivre ce faisant « les pas de [la France] de Vichy ». Il fait par ailleurs grief au Président de la République d’avoir octroyé « un permis de chasse aux musulmans». Il y affirme enfin que « notre pays est en train de filer vers l’abîme, l’innommable, vers l’apartheid »."

Pour le préfet, "ces faits paraissent à l’évidence relever du délit de diffamation publique à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique tel que prévu par les alinéas premiers des articles 29 et 31 de la loi du 29 juillet 1881".

Toujours dans le communiqué, Hugues Moutouh "tient à dénoncer avec la plus grande fermeté les propos diffamatoires scandaleux tenus par M. Madi". Il "souligne leur particulière gravité dans la mesure où de tels propos inacceptables conduisent à dresser les Français les uns contre les autres, et à créer, dans notre pays, un climat dangereux de haine et de violence, susceptible d’influencer les esprits les plus faibles et les plus vulnérables, sous couvert de prendre la défense des Français de confession musulmane".

Pour le représentant de l'Etat, "il s’agit en vérité d’une incitation à la violence contre les autorités publiques qu’il convient de condamner avec la plus grande fermeté".