
Analyse. Ils sont d’éminentes figures de l’armée américaine, de hauts responsables respectés et loyaux. Inhabituellement nombreux, ils critiquent publiquement la décision du président Trump de lâcher ses alliés kurdes en se retirant du combat contre l’organisation État islamique dans le nord-est de la Syrie. Parmi d’autres, il y a le « moine-soldat » Joseph Votel, ex-patron des forces spéciales, qui fut le commandant des forces américaines au Moyen-Orient (CentCom) jusqu’en mars. « Déçu » par la décision présidentielle, il s’inquiète de voir abandonnées les Forces démocratiques syriennes, ces « partenaires exceptionnels » qui ont perdu 11 000 hommes dans les combats. « Je suis préoccupé de ce que cela pourrait signifier pour de futurs partenariats. »
Un autre général du CentCom, qui avait applaudi les frappes de 2018 contre les installations chimiques du régime de Damas, est cité sur le site Military Times sous couvert d’anonymat : « Ce que nous voyons en Syrie est probablement l’une des décisions politiques les plus mal informées, même arrogantes, que j’aie vues sur les trente dernières années. » On a aussi entendu l’amiral James Stavridis, ancien commandant suprême de l’OTAN en Europe : « L’idée de retirer les troupes américaines de Syrie est aussi malavisée aujourd’hui qu’elle l’était quand elle a poussé Jim Mattis à démissionner. »
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