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Liban : le chef du Hezbollah met en garde contre un risque de guerre civile

Des heurts ont éclaté vendredi dans le centre de Beyrouth entre des partisans du mouvement chiite et des manifestants qui protestent contre l’ensemble de la classe politique.

Le Monde avec AFP

Publié le 25 octobre 2019 à 18h38, modifié le 26 octobre 2019 à 05h57

Temps de Lecture 2 min.

La police antiémeute sépare deux groupes de manifestants après que des heurts ont éclaté, à Beyrouth, le 24 octobre.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est sorti de son silence, vendredi 25 octobre, sur une chaîne de télévision proche des chiites, pour mettre en garde les centaines de milliers de Libanais qui manifestent depuis neuf jours contre la classe politique contre le risque d’une nouvelle guerre civile. Le chef religieux du parti pro-iranien, accusé comme les autres partis d’avoir appauvri le pays en favorisant la corruption, a estimé lors de ce discours qu’un vide du pouvoir « mènerait à l’effondrement du pays ».

Avant même le discours de M. Nasrallah, des heurts ont éclaté vendredi dans le centre de Beyrouth entre des partisans du mouvement chiite et des manifestants. Des dizaines de militants du Hezbollah se sont rués, dans l’après-midi, sur des manifestants regroupés par milliers sur la place Riad El-Solh, au cœur de la capitale. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées, poussant la police antiémeute à se déployer pour séparer les deux camps. Des incidents du même type avaient déjà eu lieu dans la nuit.

« Fermé pour cause de réparation du pays »

Les militants du parti chiite pro-iranien, de plus en plus visibles depuis deux jours dans les rues, sont excédés par les slogans visant leur leader Hassan Nasrallah, au même titre que les autres dirigeants. Les manifestants réclament en effet la démission du gouvernement de Saad Hariri, auquel participent le Hezbollah et le mouvement Amal dont fait partie le président du Parlement, Nabih Berri. Les cris de « Vive Nasrallah » ont ainsi retenti pour répondre au slogan phare de la contestation, « Tous veut dire tous », en allusion à leur revendication d’un départ de l’ensemble de la classe politique, jugée incapable de trouver des solutions à la crise économique.

Des militants écoutent le discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans les rues de Baalbeck au Liban, vendredi 25 octobre.

Vendredi, Hassan Nasrallah a déclaré que son parti n’accepterait pas la démission du président Michel Aoun ou du gouvernement. Il a insinué, par ailleurs, qu’il y avait une manipulation externe à la contestation, lui ôtant son caractère « spontané du début », et a déploré les tentatives de récupération du mouvement par des partis locaux. Le chef du Hezbollah a également invité les Libanais à ne pas bloquer les routes, comme c’est le cas depuis le début de la contestation. Au lendemain d’une adresse à la nation du président Michel Aoun jugée unanimement décevante, des dizaines de nouvelles barricades ont ainsi fait leur apparition sur les routes, renforçant la paralysie du pays.

Le blocage de l’axe reliant Beyrouth au nord du pays a été maintenu. De grandes bâches de couleur y ont même été installées pour protéger les manifestants de la pluie et permettre à certains d’y passer la nuit. « Fermé pour cause de réparation du pays », pouvait-on lire sur certaines pancartes, tandis que d’innombrables panneaux rappellent la revendication numéro un de ce mouvement de contestation inédit : le remplacement immédiat d’une classe politique quasiment inchangée depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

Le Monde avec AFP

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