La France et l'Allemagne accordent leurs violons en matière de défense
La rencontre a été constructive. Alors que les points de frictions se sont multipliés ces derniers mois entre la France et l’Allemagne en matière de défense, le Conseil des ministres franco-allemand, organisé à Toulouse mi-octobre, a permis aux deux pays de se mettre au diapason.
En particulier sur le sujet des exportations d’armes, épineux depuis que l’Allemagne a gelé ses exportations vers l’Arabie saoudite. Un accord " juridiquement contraignant" a été conclu qui devrait garantir la bonne marche des grands programmes développés en commun (entre pays mais aussi entre industriels). L’autre avancée significative concerne le système de combat aérien du futur (Scaf), pour lequel la France est en position de leader. Alors que Dassault Aviation et Airbus Defence & Space se sont récemment plaints du retard pris par ce programme structurant, il a été convenu que le contrat pour les activités de R & T sera notifié à la fin janvier 2020, ouvrant la voie au vol d’un démonstrateur d’ici à 2026.
Et si les discussions patinent toujours entre les motoristes, Safran côté français et MTU côté allemand, "ce problème sera réglé à part afin de ne pas compromettre la dynamique globale", souffle-t-on à l’hôtel de Brienne. Quant au programme de char lourd (MGCS), une étude d’architecture système devrait être pour le début de l’année 2020. Mais la partition pour ces programmes de longs termes est encore loin d’être achevée.