Bayonne : coups de feu devant la mosquée, deux blessés

Les tirs ont éclaté ce lundi en début d’après-midi. Deux personnes ont été blessées, un suspect interpellé.

 Un septuagénaire, soupçonné d’avoir ouvert le feu, a été interpellé par les policiers de la brigade anticriminalité (illustration).
Un septuagénaire, soupçonné d’avoir ouvert le feu, a été interpellé par les policiers de la brigade anticriminalité (illustration). Google Maps

    Des coups de feu ont éclaté devant la mosquée de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), cet après-midi après 15 heures. Deux hommes de 74 et 78 ans ont été grièvement blessés et hospitalisés. Un suspect a été interpellé.

    Claude S., un octogénaire, est soupçonné d'avoir d'abord tenté d'incendier la porte de la mosquée. « Surpris dans sa tentative par deux personnes, l'homme leur a tiré dessus », précise la préfecture des Pyrénées-Atlantiques dans un communiqué. En repartant, le suspect a par ailleurs mis le feu à un véhicule.

    L'une des deux victimes a été touchée « au cou, l'autre au thorax et au bras », selon le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray. Les deux hommes ont été évacués vers le centre hospitalier de Bayonne.

    Quant au suspect, il a été interpellé chez lui à Saint-Martin-de-Seignanx, dans les Landes, par les policiers de la brigade anticriminalité (BAC). Une bonbonne de gaz et une arme ont été retrouvées dans sa voiture. Une équipe de déminage s'est rendue à son domicile. Selon la préfecture citée par l'AFP, l'homme est détenteur de trois armes de catégorie B, qu'il avait déclarées.

    Castaner et Le Pen condamnent l'attaque

    Inconnu des services de police et de renseignements, il a reconnu les faits. Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête en flagrance. On ignore encore les motivations de l'auteur présumé.

    Le suspect, qui a reçu une formation militaire dans sa jeunesse, avait été candidat aux départementales en 2015 sous l'étiquette du Front national. Il n'avait toutefois pas été élu dans son canton.

    Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a réagi sur Twitter en exprimant sa « solidarité et [son] soutien à la communauté musulmane ».

    Le président de la République, Emmanuel Macron, toujours sur Twitter, a condamné « avec fermeté l'attaque odieuse perpétrée devant la mosquée de Bayonne », affirmant que « la République ne tolérera jamais la haine » et que « tout sera mis en oeuvre » pour protéger « nos compatriotes de confession musulmane ».

    Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, anciennement Front national, s'est elle aussi exprimée sur le réseau social pour dénoncer un « attentat » et un « acte inqualifiable absolument contraire à toutes les valeurs portées par notre mouvement ».

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