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Crise politiqueHaïti: situation humanitaire inquiétante

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Un fort taux d'abstention est attendu à l'élection de dimanche. (photo d'illustration, Port-au-Prince, Haiti, 22 octobre 2015)
Axes routiers bloqués, rues désertes, activité commerciale au point mort... La capitale d'Haïti, Port-au-Prince, était paralysée lundi au lendemain de violences entre policiers mécontents et militaires. (Lundi 24 février 2020)
Des policiers en colère ont attaqué le QG de l'armée haïtienne à Port-au-Prince dimanche. Ces violences ont fait des morts et des blessés. (23 février 2020)

Les Nations unies ont fait part lundi de leur inquiétude concernant la situation humanitaire en Haïti. Le vaste mouvement de protestation à l'encontre du président Jovenel Moïse, accéléré par une pénurie de carburants, continue de s'étendre.

«Les structures de santé ne peuvent plus être ravitaillées correctement, mettant la vie de nombreux enfants, femmes et hommes en danger», s'alarme dans un communiqué le coordonnateur humanitaire de l'ONU en Haïti.

«19'000 enfants souffrant de malnutrition ont besoin de soins d'urgence. Des milliers de personnes n'ont pas, ou très peu, d'accès à l'eau potable en raison des difficultés d'approvisionnement en carburant des stations de pompage», poursuit le texte.

Mouvement de protestation

Fin août, le mouvement de protestation contre le président Moïse, contesté par l'opposition depuis son élection en février 2017, s'est accentué à la suite d'une longue pénurie de carburants à travers le pays. Sympathisants de partis politiques, organisations luttant contre la corruption, secteurs universitaires et religieux réclament la démission du chef de l'Etat haïtien.

Lundi, ce sont les ouvriers du textile qui ont rejoint ce mouvement. Ils sont descendus dans les rues pour exiger la démission immédiate de Jovenel Moïse. Des centaines de policiers et de citoyens solidaires à leur cause ont aussi exceptionnellement manifesté dimanche dans la capitale pour revendiquer de meilleurs salaires et le droit de créer un syndicat. Dans un pays où plus de 60% de la population survit avec moins de deux dollars par jour, l'inflation a franchi la barre des 20% en août alors que la monnaie nationale a perdu un tiers de sa valeur face au dollar américain en à peine un an.

ats