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Reçu par Emmanuel Macron, le Conseil Français du culte musulman promet des « annonces très fortes »

Après une rencontre à l’Élysée, le CFCM a promis une prise de parole « très forte et très claire », mardi, au sujet du port du voile et de la radicalisation.

Emmanuel Macron et Christophe Castaner ont reçu les représentants du CFCM, lundi 28 octobre 2019, au palais de l'Élysée, à Paris.
Emmanuel Macron et Christophe Castaner ont reçu les représentants du CFCM, lundi 28 octobre 2019, au palais de l'Élysée, à Paris. | LUDOVIC MARIN / AFP
  • Emmanuel Macron et Christophe Castaner ont reçu les représentants du CFCM, lundi 28 octobre 2019, au palais de l'Élysée, à Paris.
    Emmanuel Macron et Christophe Castaner ont reçu les représentants du CFCM, lundi 28 octobre 2019, au palais de l'Élysée, à Paris. | LUDOVIC MARIN / AFP

Le Conseil Français du culte musulman (CFCM) fera des « annonces très fortes » sur les questions du voile et de la détection de la radicalisation, a annoncé son vice-président Anouar Kbibech à l’issue d’une réunion à l’Élysée, ce lundi 28 octobre 2019.

Le CFCM tiendra, mardi, une réunion exceptionnelle de son conseil religieux « à l’issue duquel des annonces très fortes seront faites », a déclaré Anouar Kbibech, après une rencontre entre les représentants du culte musulman, Emmanuel Macron et le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

Ce dernier a affirmé qu'Emmanuel Macron a appelé le CFCM à « combattre, aux côtés de l'Etat, le communautarisme et l'islamisme ». Le chef de l'Etat a également dit « attendre du CFCM un changement de rythme pour qu'il combatte, aux côtés de l'Etat, le communautarisme et l'islamisme », toujours selon Christophe Castaner.

« Le président de la République est très inquiet »

« Le président de la République est très inquiet d'une confusion des esprits qui mélange la religion, la culture et l'islam politique » et dénonce « un amalgame, une surenchère démagogique », a ajouté Christophe Castaner, qui, pour sa part, y voit « un mauvais concours Lépine ».

« Les Français qui croient dans une religion, sans que l'on cherche quel est leur niveau de croyance, doivent respecter les lois de la République », a insisté le président, cité par Christophe Castaner.

Cet entretien avait été annoncé par le chef de l’Etat, pressé par l’opposition de droite de prendre position sur la laïcité et l’islam.

« Un amalgame honteux »

« Deux points sont à l’ordre du jour. La première question, c’est 'que dit l’islam sur la question du voile ?' […] Il faut une parole très forte et très claire là-dessus et c’est ce qui sera fait demain », a-t-il poursuivi.

Ensuite, « nous allons saisir le conseil religieux pour travailler sur les signes avant-coureurs de radicalisation religieuse vus par les musulmans parce que jusqu’à maintenant, les signes qui nous sont avancés sont les signes d’un regain de religiosité », a-t-il ajouté.

« Aller à la mosquée, porter une barbe, jeûner le ramadan avec ferveur, ce ne sont pas des signes de radicalisation et cela contribue à un amalgame honteux entre islam, islamisme et terrorisme », a-t-il détaillé.

Bientôt des conseils départementaux du culte musulmans

Le vice-président du CFCM a également indiqué avoir convenu avec le président de se revoir « d’ici la fin » novembre « concernant un programme de lutte contre le communautarisme que le gouvernement est en train de mettre en place ». « Le CFCM sera totalement associé à cette démarche », a-t-il assuré.

L’instance représentative du culte musulman entend également « parachever », à l’issue de ses élections le 24 novembre, sa « départementalisation » avec la création de conseils départementaux du culte musulman (CDCM), nouvel échelon venant compléter les conseils régionaux (CRCM) déjà existants.

« Cela assurera une meilleure proximité avec les lieux de culte, les imams et pourra identifier les interlocuteurs officiels des préfets et des maires », a estimé Anouar Kbibech.

Mise en place d’un « conseil de l’ordre des imams »

Il a également évoqué la création d’un « conseil de l’ordre des imams », sur le modèle de l’ordre des médecins ou des avocats, qui « permettra d’habiliter les imams ». « Si jamais tel ou tel imam fait une déclaration ou porte un discours contraire aux lois et aux valeurs de la République, le CFCM pourra lui retirer son agrément et la mosquée sera de fait obligée de mettre fin à la mission de l’imam », a-t-il expliqué.

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