HILLA, Irak/BAGDAD (Reuters) - Les forces de sécurité irakiennes ont une nouvelle fois ouvert le feu sur des manifestants, tuant au moins 14 personnes dans la nuit de lundi à mardi dans la ville sainte chiite de Kerbala, a-t-on appris de sources médicales et sécuritaires.
Le recours à ces méthodes de répression pourtant dénoncées dans les conclusions d'une enquête interne commandée par le gouvernement lui-même a aussi fait 865 blessés, dit-on de mêmes sources.
Le chef de la police de Kerbala a démenti dans un communiqué que des manifestants aient été tués, les services de santé de la ville parlant de leur côté de 122 blessés, dont 66 membres des forces de sécurité.
Les Irakiens manifestent massivement depuis le 1er octobre contre le gouvernement d'Adel Abdoul Mahdi et des élites politiques qu'ils jugent corrompues. Le bilan de la répression dépasse 250 morts.
(Ali al Rubei à Hilla et Ahmed Aboulenein à Bagdad; Tangi Salaün pour le service français)