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Climat

EN IMAGES. Pizol, Okjökull, Sarenne : un à un, des glaciers du monde entier meurent en silence

Au cours des dernières semaines, que l’on estime parmi les plus chaudes jamais enregistrées sur la planète, les annonces de disparition de glaciers se sont sinistrement succédé. Malheureusement, quels que soient les efforts fournis pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, cette liste noire ne devrait cesser de s’allonger.

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Le réchauffement climatique fait fondre les glaciers des Alpes du Sud de la Nouvelle-Zélande. Ici, le Mont Cook par une journée ensoleillée.

Le réchauffement climatique fait fondre les glaciers des Alpes du Sud de la Nouvelle-Zélande. Ici, le Mont Cook par une journée ensoleillée.

VALENTINO BELLONI/HANS LUCAS

Ils ont tenu à lui dire au revoir. Dimanche 22 septembre 2019, quelque 250 citoyens suisses se sont rendus au pied de l’ancien glacier du Pizol, situé à 2.700 mètres d’altitude, à la frontière du Liechtenstein et de l’Autriche. Au terme d’une "marche funèbre" de deux heures, hommes, femmes et enfants, parfois vêtus de noir, lui ont rendu un dernier hommage. Le Pizol "a tellement perdu de sa substance que, d'un point de vue scientifique, il n'est plus du tout un glacier", expliquait à l'AFP Alessandra Degiacomi, de l'Association suisse pour la Protection du Climat, l’une des ONG à l'origine des "funérailles". Le Pizol, qui fut l’un des glaciers les plus étudiés du massif alpin, se sera éteint en moins de 15 ans. Entre l’année 2006 et aujourd’hui, 80 à 90 % de son volume a disparu. Désormais, seule une petite surface de glace à peine équivalente à quatre terrains de football rappelle qu’un jour, le flanc de la montagne était recouvert d’un épais manteau gelé.

En Islande, c’est à présent une plaque commémorative qui mentionne l’existence révolue de l'Okjökull, premier glacier du pays à avoir perdu son statut. Son déclassement par l’ONU remonte à 2014, mais il fut "enterré" le 18 août 2019 en présence de 80 personnes, dont la Première ministre islandaise Katrin Jakobsdottir. Ce jour-là, la plaque aux lettres d’or a été installée à l’ancien emplacement du géant de glace, au sommet d’un volcan. "Lettre pour le futur : tous nos glaciers devraient connaître le même sort au cours des 200 prochaines années. Ce monument atteste que nous ce qui se passe et ce qui doit être fait. Vous seuls savez si nous l'avons fait", peut-on y lire. À la fin du 19ème siècle, "Ok", comme le surnomme les habitants de l’île, s’étendait sur 16 km2. En 2012, il ne couvrait plus que 700 m2. Aujourd’hui, Ok n’est plus.

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