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Emmanuel Macron et la presse, une histoire tumultueuse

Le « Journal de l’île de la Réunion » n’a pas été convié à l’un des déplacements du président, en octobre dans le département d’outre-mer. Le quotidien a riposté en publiant une page planche… Entre Jupiter et les reporters, les relations ont toujours été un peu tendues.

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Publié le 01 novembre 2019 à 15h04

Temps de Lecture 2 min.

Le « Journal de l’île de la Réunion »,  le 25 octobre 2019.

Le 25 octobre 2019 : la page blanche

Les lecteurs du Journal de l’île de la Réunion ont découvert ce matin-là une page entièrement blanche sous ce titre : « Emmanuel Macron aux Camélias ». Avec, en bas, cette (toute petite) mise au point : « Ni photos ni textes ! Désolés, nous n’avons pas été conviés à couvrir cette visite » dans ce quartier populaire de Saint-Denis. Manifestement, les services de l’Elysée n’ont pas apprécié que le quotidien titre la veille, à propos des annonces du chef de l’Etat, « Pour l’instant, c’est du vent ».

Le 5 juillet 2019 : la tentative d’éloignement

Dans la salle de presse de l’Elysée, en octobre 2018.

Après plus de deux ans de tension et de négociation entre les services de l’Elysée et l’Association de la presse présidentielle, le déménagement de la salle de presse (qui donne sur la cour d’honneur) dans une rue adjacente au palais a été définitivement annulée. A l’époque, l’Elysée avait justifié son projet en mettant en avant de meilleures conditions de travail pour les journalistes, alors que ces derniers y voyaient « un verrouillage de l’Elysée et une décision attentatoire à la liberté d’informer ».

Le 20 mai 2019 : l’interview boycottée

Refuser d’interviewer le chef de l’Etat est probablement une première sous la Ve République. C’est la décision qu’ont prise les directions de La Voix du Nord et du Télégramme, en déclinant la proposition de se joindre à un entretien collectif, avec d’autres médias régionaux, cinq jours avant l’élection européenne. Motif invoqué par les deux quotidiens ? Une interview trop proche du jour du scrutin et, surtout, l’exigence de relecture imposée par l’Elysée. Qui avait par la suite précisé que ces conditions n’étaient « pas une exigence, mais une préférence ».

Le 4 février 2019 : la perquisition avortée

Conférence de presse à Mediapart le 4 février 2019 (au centre, Fabrice Arfi et Edwy Plenel).

Sept mois après le déclenchement de l’affaire Benalla, deux procureurs assistés de policiers frappent à la porte de Mediapart. Ils agissent dans le cadre d’une enquête ouverte, sur un signalement de Matignon, pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « détention illicite d’appareils visant à intercepter des télécommunications ou des conversations ». Quelques jours auparavant, la rédaction du site avait publié un enregistrement entre l’ancien adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron et Vincent Crase, mis en cause avec Alexandre Benalla pour des violences commises en marge du défilé du 1er mai 2018.

Le 18 mai 2017 : le choix du roi

Emmanuel Macron en visite au Mali en mai 2017.

Le quinquennat avait très mal commencé. Premier déplacement international, première grosse polémique. Contrairement à tout usage, l’Elysée compte privilégier des journalistes diplomatiques plutôt que politiques pour accompagner le chef de l’Etat au Mali. Une quinzaine de sociétés de journalistes s’en sont offusquées dans un communiqué : « Il n’appartient en aucun cas à l’Elysée de choisir ceux d’entre nous qui ont le droit ou non de couvrir un déplacement, quel qu’en soit le thème (défense, diplomatie, économie, éducation, social…). »

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