De la sorcière à la ménagère : comment le capitalisme a domestiqué les femmes

Susan Sarandon, Cher et Michelle Pfeiffer dans « les Sorcières d’Eastwick »

Susan Sarandon, Cher et Michelle Pfeiffer dans « les Sorcières d’Eastwick » DR

Après son livre pionnier sur l’histoire occultée des chasses aux sorcières, Silvia Federici raconte comment, au XIXe siècle, s’est forgé le concept de la femme au foyer, pour mieux produire les nouvelles générations d’ouvriers.

L’OBS. Vous avez publié en 2004 « Caliban et la sorcière », qui a rencontré au fil des années un écho grandissant, notamment en France, où il a été traduit en 2012. Récemment, « Sorcières : la puissance invaincue des femmes » de Mona Chollet a connu un énorme succès en librairie. Comment percevez-vous ce changement de perception de la figure de la sorcière ?

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Dès les années 1970, le mouvement féministe a marqué son intérêt pour les sorcières. Dans les manifestations, on scandait : « Nous sommes les descendantes des sorcières que vous n’avez pas brûlées ». Il y a aujourd’hui une nouvelle vague, qui est très forte, notamment en Espagne et en Amérique latine, et qui grandit ailleurs. Parmi les éléments déclencheurs, je crois qu’il y a la prise de conscience que les problèmes censés être résolus ne le so…

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