Seine-et-Marne : 120 000 signatures contre l’expulsion de Samira, 10 ans

L’eurodéputé Raphaël Glucksmann a lancé une pétition très relayée pour empêcher que cette jeune Ivoirienne, scolarisée près de Meaux, et son père soient renvoyés en Italie.

 Samira Diko, ivoirienne de 10 ans arrivée en France en janvier 2019, est sous le coup d'une procédure d'expulsion.
Samira Diko, ivoirienne de 10 ans arrivée en France en janvier 2019, est sous le coup d'une procédure d'expulsion. Samira Diko

    La pétition lancée le 31 octobre par Raphaël Glucksmann a déjà touché près de 120 000 personnes dont des célébrités dont Omar Sy. Par ce texte adressé au préfet de police de Paris, l'eurodéputé du mouvement Place publique et le comédien d'« Intouchables » alertent sur le sort de Samira, 10 ans.

    Cette Ivoirienne, arrivée en France en janvier dernier avec son père Aboubacar, est scolarisée dans un village du Pays de Meaux, où elle est logée dans un hôtel dédié à l'hébergement d'urgence. Selon Raphaël Glucksmann, elle et son père doivent être expulsés vers l'Italie le 12 novembre, au titre de la procédure Dublin qui permet de renvoyer des migrants vers le pays par lequel ils sont entrés dans l'Union européenne.

    « Cette procédure les empêche de faire leur demande d'asile en France, alors qu'ils sont francophones, rappelle Pierre-Natnaël Bussière, collaborateur parlementaire du député européen. Cela montre l'absurdité du système, car l'Italie n'a plus les moyens de traiter ces cas-là. »

    Rendez-vous ce jeudi à la préfecture de police à Paris

    Nous avons cherché à joindre Aboubacar Diko, lui aussi sous le coup d'une expulsion, par l'intermédiaire de Place publique. « Il n'accordera pas d'interview », répond Pierre-Natnaël Bussière. Une décision justifiée par « l'extrême précarité de leur situation ».

    « Samira est une rescapée des opérations de sauvetage en Méditerranée », indique la pétition. « Ses parents ont fait le choix de partir », poursuit Pierre-Natnaël Bussière. « Pour échapper à l'excision », indique l'eurodéputé.

    « Au cours de la traversée, elle a perdu sa maman, poursuit Raphaël Glucksmann dans son texte. Après avoir subi le rejet et la haine en Italie, Samira et son papa se sont installés en France […] Il l'a inscrite à l'école l'année dernière. »

    Devant le succès de la pétition, la famille Diko, son avocate et l'entourage de Raphaël Glucksmann ont obtenu un nouveau rendez-vous ce jeudi... à la préfecture de police de Paris.