Le Pt’it gars du 140 : épisode • 1/5 du podcast Thierry Marx, le chef libellule

Thierry Marx enfant - Courtesy Thierry Marx
Thierry Marx enfant - Courtesy Thierry Marx
Thierry Marx enfant - Courtesy Thierry Marx
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Dans ce premier épisode d'A voix nue, Thierry Marx raconte son enfance au 140 rue de Ménilmontant, le goût du pain le dimanche matin chez Bernard Ganachaud, ses années d'errance dans la cité à Champigny, l'apprentissage aux Compagnons du Devoir, cet éco-système bienveillant confie-t-il.

Avec
  • Thierry Marx Chef cuisinier multi-étoilé, membre fondateur du Collège culinaire de France, et co-fondateur du Centre français d’innovation culinaire.

Pour Thierry Marx, tout s’est joué les vingt premières années. Elles lui ont donné la force de surmonter les humiliations.

Lorsque la libellule rencontre un obstacle, elle monte, elle descend, elle va à gauche puis à droite. Elle trouve l'axe cognitif pour passer l'obstacle. Elle ne recule pas. Lorsqu'elle recule c'est pour se reproduire et mourir. Thierry Marx

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Après une enfance heureuse dans le quartier de Ménilmontant à Paris, élevé par ses grands-parents, qui l’ont élevé, il passe son adolescence à la cité de Champigny-sur-Marne en banlieue parisienne où il doit jouer de ses gros bras pour se faire respecter, décroche, et tombe dans la petite délinquance. 

Dans ce quartier de Ménilmontant nous étions tous dans la diversité et on vivait très bien ensemble. On morflait tous au même titre, on ne cherchait pas à faire des communautés. Thierry Marx

Comme mon grand-père me l'a enseigné, je considère qu'il ne faut pas se laisser assigner à un quartier, ni à une religion,  s'extraire de sa condition sociale. Thierry Marx

Thierry Marx à la boxe
Thierry Marx à la boxe
- Courtesy Thierry Marx

En grande difficulté à Champigny c’est le judo qui le sauve, et son grand-père, qui le met aux Compagnons du Devoir. 

Le judo m’a donné le goût du travail manuel, les Compagnons du devoir m'ont donné l’intelligence de la main. Thierry Marx

Grâce au judo et à la boxe Thierry Marx découvrira une autre façon d'apprendre : les 3 M (mimétisme, mémoire, maîtrise).

Apprendre par le geste, cette envie de répéter, copier et égaler le sensei. (...) Les japonais disent "shuhari", ce que l'on peut traduire par apprends, comprends et innove. Thierry Marx

Il n’y a pas de recette pour l’épanouissement, il n’y a pas de recette pour la réussite. La chance n’est pas quelque chose qui arrive là comme ça un matin, c’est quelque chose qui se construit. Et je m’aperçois que ces années-là, tout s’est joué durement : ça a pu être assez anxiogène, douloureux ; ça m’a coupé d’un monde qui me rassurait… Il a fallu lâcher la main du passé, et ça, c’est toujours difficile. 

Une série d'entretiens proposée par Caroline Broué, réalisée par Véronique Lamendour. Prise de son : Amandine Grevoz.

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