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Evreux : de la prison avec sursis pour 14 militants de Boucherie abolition

Des membres du collectif Boucherie abolition ont été condamnés à des peines allant de un à onze mois de prison avec sursis mardi 5 novembre 2019 par le tribunal correctionnel d'Evreux. La procureure avait requis jusqu'à deux ans de prison dont six mois fermes.

Solveig Halloin (au centre) a été condamnée à 11 mois de prison avec sursis. [Photo d'illustration à Toulouse] Solveig Halloin (au centre) a été condamnée à 11 mois de prison avec sursis. [Photo d'illustration à Toulouse]
Solveig Halloin (au centre) a été condamnée à 11 mois de prison avec sursis. [Photo d'illustration à Toulouse] - PHOTOPQR/LA DEPECHE DU MIDI/MAXPPP/THIERRY BORDAS

Les 14 activistes du collectif Boucherie abolition ont été condamnés à de la prison avec sursis mardi 5 novembre 2019 par le tribunal correctionnel d'Evreux. Les peines vont de un à onze mois de prison avec sursis.

Ces militants antispécistes, âgés de 25 à 50 ans, ont été jugés en septembre dernier pour vol aggravé, entrave, violation de domicile ou encore dégradation de biens. Le procureur avait requis jusqu'à deux ans de prison dont six mois fermes.

Plus de 1.400 dindes mortes

Il est reproché à ces militants de s'être introduits dans des élevages de Beaulieu (Orne), Goussainville (Eure-et-Loir) et Jumelles (Eure) pour "libérer" des volailles et des porcs, en avril 2019 et décembre 2018. Lors de l'une de leurs actions, plus de 1.400 dindes étaient mortes, asphyxiées ou piétinées, après un mouvement de panique.

Les militants les plus lourdement condamnés sont deux "porte-parole" de l'association. Solveig Halloin, 44 ans, et Vincent Aubry, 32 ans, écopent chacun de dix mois de prison avec sursis pour ces actions. À cette condamnation s'ajoute une peine d'un mois pour refus de se soumettre à des prélèvements biologiques.

Les prévenus devront également payer plusieurs milliers d'euros de préjudice moral ou matériel aux exploitants ou leurs salariés concernés. 

C'est une décision extrêmement importante d'un point de vue symbolique."

Les peines prononcées sont inférieures aux réquisitions de la procureure et la FNSEA de l'Eure a été déboutée de sa demande de constitution de partie civile. Mais il s'agit tout de même d'un signal fort pour maître Marc François, avocat de la FNSEA 27.

"Cela permet de dire que tout n'est pas permis. Qu'on manifeste une option, cela ne pose aucun souci. En revanche, qu'on intervienne physiquement sur des lieux d'activités économiques, qu'on casse du matériel et tue des animaux, ce n'est pas possible [...] et donc le tribunal leur dit : vous ne pouvez pas faire ça", souligne l'avocat.

Il rappelle que cette affaire a mobilisé de nombreux acteurs, dont les forces de l'ordre et le tribunal. "Ce type d'agissement n'est pas anodin, ajoute maître Marc François. La décision du tribunal est en-deçà des réquisitions de la procureure mais malgré tout, ça reste une décision extrêmement importante d'un point de vue symbolique."

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