Trévenans Hôpital Nord Franche-Comté : "Plus de cinquante heures aux urgences en attendant un lit"

L’intersyndicale CGT-CFDT-FO-CNI de l’hôpital Nord Franche-Comté de Trévenans a pointé la situation critique qu’ont connue les urgences le week-end dernier. Des personnes ont attendu plusieurs dizaines d’heures, le temps d’avoir un lit.
Laurent ARNOLD - 05 nov. 2019 à 20:55 | mis à jour le 14 nov. 2019 à 14:30 - Temps de lecture :
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L’intersyndicale de l’hôpital Nord Franche-Comté demande à l’ARS d’ouvrir des places pour augmenter le nombre de lits afin que la situation rencontrée le week-end dernier aux urgences ne se reproduise plus.  Photo ER /Lionel VADAM
L’intersyndicale de l’hôpital Nord Franche-Comté demande à l’ARS d’ouvrir des places pour augmenter le nombre de lits afin que la situation rencontrée le week-end dernier aux urgences ne se reproduise plus. Photo ER /Lionel VADAM

Avec 272 personnes prises en charge samedi 2 novembre, les urgences de l’hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) de Trévenans ont connu un pic d’activité. « La moyenne est de 230 personnes », rappellent les représentants de l’intersyndicale CGT-CFDT-FO-CNI qui se sont réunis mardi matin afin de dénoncer une situation de crise.

« Dans les couloirs, sans intimité »

Car parmi ces « 272 personnes » se trouvaient plusieurs patients en attente d’hospitalisation. « À l’issue d’examens médicaux, l’hospitalisation a été décidée. Mais faute d’un nombre de lits suffisant, des personnes se sont trouvées à devoir attendre plusieurs dizaines d’heures aux urgences », souligne les représentants syndicaux. « Certaines ont attendu plus de 50 heures, d’autres 40 ou encore 20 heures », poursuivent-ils. « Les gens se sont retrouvés dans les couloirs, sans intimité. »

Inquiétude

De quoi tirer la sonnette d’alarme, surtout « que nous n’avions pas une affluence massive ». Les syndicats ont alerté lundi la direction de l’hôpital – qui n’a pas donné suite à notre sollicitation - ainsi que l’agence régionale de santé (ARS).

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Pour les syndicalistes, l’inquiétude est grande avec l’arrivée de l’hiver et un possible pic de grippe au cours duquel les urgences sont régulièrement bondées. Mais aussi au regard de la situation aux urgences de Mulhouse. « La situation là-bas est catastrophique et on voit déjà quelques personnes du sud Alsace venir à Trévenans », note l’intersyndicale. Enfin, à l’image du pont de la Toussaint, le week-end qui arrive est aussi prolongé. « On craint que la situation ne se répète dès ce week-end. »

Appel à l’ARS

Elle en appelle donc à l’ARS pour ouvrir des places : « C’est l’ARS qui décide la restriction du nombre de lits. Et ce nombre n’est en adéquation ni avec la population, ni avec les besoins. Pour résumer, il manque des lits mais les besoins augmentent », relèvent les syndicalistes qui expliquent que ce mardi matin, les urgences comptaient « 39 patients dont 30 en attente d’hospitalisation. Or on relève 56 lits libres. Si on ajoute entre 10 à 15 hospitalisations programmées, cela veut dire qu’il reste une dizaine de lits vacants. C’est insuffisant. »