Infections nosocomiales : le loup dans la bergerie

Le ministère de la Santé estime que les infections nosocomiales sont responsables de 4.000 décès chaque année en France. ©Getty - Morsa Images
Le ministère de la Santé estime que les infections nosocomiales sont responsables de 4.000 décès chaque année en France. ©Getty - Morsa Images
Le ministère de la Santé estime que les infections nosocomiales sont responsables de 4.000 décès chaque année en France. ©Getty - Morsa Images
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Que sont les infections nosocomiales ? Comment ces infections se contractent-elles et pourquoi n’arrive-t-on pas à les éradiquer ? Quels sont les moyens mis en place pour lutter contre les infections nosocomiales ?

Avec
  • Didier Lepelletier Chef du Service de bactériologie – hygiène hospitalière du centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes, Co-président du groupe de travail permanent Covid-19 du Haut Conseil de la Santé Publique
  • Anne-Claude Crémieux Infectiologue

En France, une personne sur 20 qui est admise à l’hôpital est contaminée par une bactérie et contracte une maladie qu’elle n’avait pas avant son admission : ce fléau, ce sont les infections nosocomiales, qui seraient responsables de quelques 4000 décès par an. Si le nombre d’infections n’a cessé de décroître jusqu’au début des années 2010, il stagne et ne descend plus sous ce taux de 5% des patients hospitalisés. Il faut ajouter à ça que de plus en plus de bactéries – et surtout en milieu hospitalier – deviennent résistantes aux antibiotiques. Ce qui peut rendre une petite infection bénigne bien plus grave qu’elle ne l’était initialement. 

Infections nosocomiales : le loup dans la bergerie : c’est le programme hospitalier qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

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Et pour évoquer cette problématique qui concerne tous les établissements de santé et pas  uniquement le milieu hospitalier, nous avons les plaisir de recevoir aujourd’hui Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l’hôpital St Louis à Paris, spécialiste de l’antibiorésistance, Didier Lepelletier, chef du service de bactériologie – hygiène hospitalière du CHU de Nantes, vice-président de la commission spécialisée système de santé et sécurité des patients au Ministère de la Santé, et président du Conseil Scientifique de la Société française d’hygiène hospitalière.

Le reportage du jour

La Clinique du Parc de Lyon répond aux critères d’hygiène les plus élevés pour lutter contre l’émergence d’infections nosocomiales. Cela s’explique principalement pour deux raisons. D’une part, l’architecture du bâti est conçue pour soigner à l’origine l’orthopédie, spécialité qui exige le plus haut niveau de sécurité sanitaire. D’autre part, les procédures mises en place entre médecins hygiénistes, chirurgiens, infirmières, biologistes, et tout le personnel soignant, a permis de réduire au minimum le risque d’infection nosocomiale. Rencontre le directeur de la clinique Franck Zanibellato, Daniel Boublil, chirurgien orthopédiste et Laëtitia Font-Dubarry, infirmière hygiéniste, qui travaillent ensemble pour garantir la meilleure hygiène, du stade pré-opératoire à la réanimation. Par Céline Loozen :

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - "Visite de la Clinique du Parc à Lyon"

7 min

Pour aller plus loin

[Thread] Retrouvez aussi les sources de cette émission sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.

La Méthode scientifique
58 min

Les références musicales

Le titre du jour : "I went to the hospital" par Cass Mac Combs 

Le générique de début : "Music to watch space girls by", par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Framh

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