"Je voulais qu'elle se taise": les terribles aveux de Jonathann Daval sur le meurtre de sa femme Alexia

Jonathann Daval, qui a reconnu avoir tué son épouse Alexia, a raconté lors d'une deuxième expertise psychiatrique comment il en est venu à l'étrangler un soir après une "dispute".

La rédaction Publié le 07/11/2019 à 12:24, mis à jour le 07/11/2019 à 12:24
Jonathann Daval à côté d'un portrait de sa femme lors d'une marche silencieuse organisée à Gray en novembre 2017. Photo AFP

Une "personnalité obsessionnelle", propice à "un refoulement de l’agressivité".

La personnalité de Jonathann Daval a été expertisée par un psychiatre pour la deuxième fois depuis sa mise en examen pour le meurtre de sa femme Alexia en octobre 2017.

Lors de cet entretien, dont Le Point a pu se procurer le rapport, l'informaticien évoque les difficultés que connaissait le couple depuis quelques années. 

>>RELIRE. Ce que l'on sait des nouveaux aveux de Jonathann Daval sur le meurtre de sa femme Alexia

"Au début, les relations étaient bonnes, mais les choses ont changé quand Alexia a commencé à travailler aux alentours de 2015. Elle est devenue violente, en paroles et en actes, et m'humiliait en me disant que j'étais un bon à rien, que je n'étais pas un mec", a-t-il expliqué au Dr Canterino, missionné par la juge d'instruction.

Il affirme ne "jamais avoir été violent. J'encaissais les coups et j'esquivais. Même quand j'ai eu la côte cassée, je n'ai pas dit que c'était elle."

"L'affaire Daval n'est pas un féminicide"

Sauf la nuit du 27 au 28 octobre où tout a dérapé au domicile du couple. 

"Elle m'a dit: T'es pas un homme! Elle m'a frappé avec les pieds et les mains, elle m'a poussé, alors je l'ai bloquée, je l'ai étranglée et je l'ai frappée. Ce que je voulais, c'est qu'elle se taise". 

Selon le rapport, l'expert a décelé "une personnalité obsessionnelle" chez celui qui est incarcéré depuis le 30 janvier à la prison de Dijon, favorable à l’émergence, dès l’adolescence, de "sévères" troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

Ces derniers auraient aujourd'hui évolué en "amour de l’ordre, de la propreté, du rangement et une persistance de rites de vérification".

"L'affaire Daval n'est pas un féminicide, Alexia Daval n'a pas trouvé la mort parce qu'elle était une femme", a réagi l'un des avocats de Jonathann Daval dans les colonnes de l'Est républicain. 

Le procès du principal suspect dans le meurtre d'Alexia se tiendra en 2020.

Sa responsabilité pénale sera pleinement engagée puisque le psychiatre n'a détecté aucune "dangerosité criminologique".

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Nice-Matin

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