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«J’ai l’air d’un enfant puni?»: Jean-Paul Delevoye se défend d’un recadrage d’Emmanuel Macron

Ce vendredi matin, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites, a tenu une table ronde avec des représentants du monde agricole à Le Wast, dans le Boulonnais. L’occasion pour lui de clarifier sa position suite à la polémique autour de la réforme des retraites, alors qu’il avait été recadré par l’exécutif la veille.

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« Est-ce que j’ai l’air d’un enfant puni ? » Tout sourire devant les caméras, face aux questions des journalistes, Jean-Paul Delevoye encaisse la polémique avec une sérénité apparente. Jeudi, au cours du conseil des ministres, le Président de la République avait pourtant recadré implicitement son haut-commissaire aux retraites, suite à ses propos sur la fameuse « clause du grand-père ». Le matin même, dans Le Parisien, Jean-Paul Delevoye avait fait part de ses réserves sur cette clause, qui ne ferait s’appliquer la réforme des retraites qu’aux nouveaux entrants sur le marché du travail.

« C’est une contribution »

Ce vendredi matin, à l’issue d’une table ronde avec des représentants du monde agricole à Le Wast, dans le Boulonnais, l’intéressé a assumé sa position, tout en clarifiant le contexte. « Mon rôle, c’est d’apporter des contributions au débat, a-t-il déclaré. Et donc la position que j’ai prise en disant "Je pense que cette hypothèse n’est pas celle qui pourrait apporter l’efficacité maximale", est une contribution de réflexion, elle alimente le débat. Pour le reste, rien n’est changé, tout est écrit, le débat est stabilisé, programmé, et il sera tranché en son temps et en son heure. »

« Un ministre est solidaire des décisions gouvernementales. »

L’ancien maire de Bapaume affirme par ailleurs qu’il se soumettra au choix final de l’exécutif. « Un ministre est solidaire des décisions gouvernementales, et j’ai très clairement dit et affirmé qu’au moment où la décision sera prise par le Président de la République et le Premier Ministre, elle serait mienne, quelles que soient mes contributions au débat antérieur. »

Jean-Paul Delevoye est donc bien décidé à poursuivre sa mission. Prolongeant sa visite par l’Audomarois dans l’après-midi, il a d’ailleurs précisé qu’il avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron par téléphone.

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