Finistère : l’église pillée doit fermer ses portes

Victime de vols depuis un an, le lieu de culte cherche à se protéger. D’autres paroisses bretonnes sont aussi touchées.

 Dernier vol en date dans l’église de Saint-Thonan, à la Toussaint, un porte cierge particulièrement imposant.
Dernier vol en date dans l’église de Saint-Thonan, à la Toussaint, un porte cierge particulièrement imposant. LP/Nora Moreau

    Serait-ce l'œuvre d'un « collectionneur » ? Depuis des mois, la jolie petite église Saint-Nicolas de Saint-Thonan, près de Landerneau (Finistère), est victime de nombreux vols. Elle vient de fermer ses portes pour une durée indéterminée, jusqu'à ce que ses objets de valeur puissent être sécurisés, d'une manière ou d'une autre.

    « Tout a commencé il y a un peu plus d'un an », raconte François Calvez, curé de la paroisse de Landerneau. « D'abord par des vols de micros qui venaient d'être installés, puis des vols de grands reliquaires, une statue de la Vierge qu'un paroissien avait déposée dans le chœur ». Et, plus récemment, à la Toussaint, un porte cierge particulièrement imposant. « Ces objets sont très lourds ; comment ont-ils fait pour les dérober sans se faire remarquer ? », s'interroge l'homme d'Église, qui ne souhaite qu'une chose : que ces lieux de culte « puissent rester ouverts à tous ».

    « Malheureusement, c'est loin d'être la seule, ajoute-t-il. Saint-Nicolas est l'une des vingt églises dont je m'occupe depuis maintenant huit ans et nous avons eu beaucoup de dégradations ou vols d'objets (calices ou statues, principalement) dans des communes alentour, comme Le Faou, Rosnoën, Plouédern, Dirinon, ou encore Ploudiry ».

    Le curé aurait même été approché par la brigade de gendarmerie de Quimperlé, qui avait réussi, en mai, au terme d'une enquête minutieuse, à interpeller un homme ayant dérobé plus d'une centaine d'objets religieux dans le Finistère, les Côtes-d'Armor et plusieurs autres départements français.