Crise au CHU de Toulouse : à l'Hôpital des enfants tous les chefs de service démissionnent

  • Les chefs du pôle enfants et les chefs d'équipes de l'hôpital des enfants du CHU de Toulouse ont démissionné de leurs fonctions de responsable.  Ils assurent leur activité de soins.
    Les chefs du pôle enfants et les chefs d'équipes de l'hôpital des enfants du CHU de Toulouse ont démissionné de leurs fonctions de responsable. Ils assurent leur activité de soins. DDM - XAVIER DE FENOYL /
Publié le , mis à jour

l'essentiel Tous les médecins chefs d'équipes de l'hôpital des enfants (CHU de Toulouse) ont démissionné ce mardi matin de leur fonction administrative. Cette démission symbolique s'ajoute à celle des deux chefs de pôle la semaine dernière.

Ils dénoncent une absence de dialogue et de mesures de la part de la direction générale du CHU ainsi qu'une mise en danger de leurs petits patients. Les deux chefs de pôle de l'hôpital des enfants (CHU de Toulouse), les professeurs Jérôme Sales De Gauzy et Yves Chaix ont démissionné la semaine dernière de leur fonction de chef de pôle.

Une démission symbolique qui ne touche que leur fonction administrative de responsable de pôle. Ils ont été rejoints ce mardi matin par tous les responsables des équipes médicales du pôle enfants soit les responsables de dix services de pédiatrie (cardio-pédiatrie, neuro-pédiatrie, hémato-pédiatrie, etc).

Ces derniers ont adressé une lettre recommandée à la direction du CHU pour marquer l'arrêt de leurs fonctions administratives. Les internes du service ont également écrit au directeur général du CHU pour dénoncer "les dégradations de leurs conditions de travail en pédiatrie à Toulouse" et, depuis l'année dernière, deux internes ont exercé leur "droit au remords", qui permet de se réorienter dans une autre spécialité médicale. 

"Nous n'avons plus les moyens de soigner nos petits patients et nous ne pouvons plus le cautionner"

"Fermetures de lits, infirmières de remplacement non formées pour soigner des enfants... On n'arrive plus à travailler", résume un médecin. "Nous réclamons des moyens depuis des années. La population pédiatrique augmente à Toulouse ce qui se traduit par plus de passages à l’hôpital des enfants et aux urgences pédiatriques et comme il n’y a pas assez de médecins urgentistes, on nous demande, tous les hivers d’assurer une demi-garde de 18 heures à minuit pour aider les collègues urgentistes en plus de nos gardes classiques. Malgré ça, il y a toujours des enfants dans les couloirs", explique le collectif des médecins de l’Hôpital des enfants. L’annonce récente du plan hivernal 2020 s’arrêtant en février au lieu du mois d’avril a encore accentué la colère. "On sait qu’on sera au pic de l’épidémie de bronchiolite à ce moment-là ! Où va-t-on mettre les enfants ? C’est clairement une mise en danger de leurs vies ! Nous avons écrit à l’ARS pour avoir comme réponse ‘‘c’est comme ça’’. Nous n’avons plus les moyens de soigner et nous ne pouvons pas le cautionner" martèlent les médecins qui poursuivent leur activité de soins. Ils seront "bien sûr en grève jeudi auprès des équipes paramédicales et, bien sûr, réquisitionnés". 

À Toulouse, une manifestation partira de Saint-Cyprien à 14 heures, direction le Pont Neuf, la rue de Metz pour finir au Monument aux morts, allées François-Verdier. 

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Les commentaires (80)
MC221_BombeMilitaire_MoblieAZF Il y a 4 années Le 19/11/2019 à 23:39

Bravo Airbus !

Jean_Neymare Il y a 4 années Le 19/11/2019 à 20:35

C'est le Nouveau Monde.
Merci qui ?

Bastien.d29 Il y a 4 années Le 14/11/2019 à 20:12

Décidément ces médecins ne connaissent qu'une chose : l'argent l'argent l'argent !
Celui qu'ils dilapident sans compter, celui qu'ils gagnent (ils ont les poches pleines), et celui qu'ils coûtent à la sécu mais ils s'en moquent
A partir de quand se poseront ils les vraies bonnes questions, sur l'organisation du temps de travail, par exemple ?
Il suffirait de faire décompter les temps de glandage du personnel hospitalier, il n'y aurait plus du tout de problème d'effectif
Enfin ils ne semblent aps réaliser que, justement, le Président Macron a conscience des choses à faire et que tout sera réglé par un vaste plan dès la semaine prochaine, en tous cas pour le début

guy3166 Il y a 4 années Le 15/11/2019 à 09:29

Si je partage le dernier paragraphe de votre commentaire, je suis par ailleurs en total désaccord avec le reste de celui.
Avez vous des preuves de ce que vous avancez tant pour les médecins que le personnel hospitalier.Savez vous combien ils gagnent?
Quant au glandage du personnel hospitalier, avez vous des preuves concrètes pour étayer vos propos?
L'on peux prendre parti en faveur du Président Macron comme je le fait mais il est contre productif d'accuser de tous les maux le personnel hospitalier dans son ensemble comme vous le faites.
Il est clair que le Président Macron à hérité d'une situation que lui ont laissé ses prédécesseurs qui n'ont pas voulu s'attaquer au problème.
Le problème des Urgences date du début des années 2000 avec deux causes principales.
1-Le passage aux 35H00
2-Les médecins généralistes de ville qui n'ont plus assurés les gardes de nuit et de W.E.
En additionnant les deux l'on se retrouve dans cette situation inextricable aujourd'hui.
Les patients se rendent aux urgences car ce qui était auparavant traité par les médecins de garde de ville n'ont plus que cette solution.Et si vous ajoutez à ça la bobologie qui n'à rien à faire aux Urgences, vous vous retrouvez avec un engorgement de celles ci.
Et suite au passage aux 35H00 les précédents gouvernements n'ont pas créés de nouveaux postes, mais au contraire en ont supprimés.
J'espère que le plan qui sera exposé mercredi apportera une solution à ce problème datant de près de deux décennies.