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E-santé

Cigarette électronique : des molécules toxiques identifiées dans la vapeur

La toxicité de la cigarette électronique n'est peut-être pas si éloignée de celle des cigarettes classiques, si l'on tient compte du jeune âge de certains consommateurs, expliquent des chercheurs qui ont identifié la molécule à l'origine de la toxicité de la vapote.

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Cigarette électronique : des molécules toxiques identifiées dans la vapeur

Aux Etats-Unis, près de 21% des adolescents vapotent. Ils sont seulement 1,9% en France, où les jeunes préfèrent encore la cigarette classique.

Benoit Bacou / Photononstop / AFP

Les effets de la cigarette électronique sur la santé ne doivent pas seulement être comparés à ceux de la cigarette chez les adultes ou les anciens fumeurs : il faut absolument tenir compte du contexte. Or, la cigarette électronique gagne de plus en plus de terrain chez les jeunes, notamment aux Etats-Unis, alertent des chercheurs membres de la Société Européenne de Cardiologie dans une nouvelle publication. Publiés dans l'European Heart Journal, ces travaux ont permis d'identifier un composé dangereux créé lors de la vaporisation des e-liquides des cigarettes électroniques, ciblant le cœur, les vaisseaux sanguins et les poumons.

La e-cigarette, pas plus saine si elle est consommée plus jeune

"Les cigarettes électroniques ont été vendues comme une alternative 'saine' aux cigarettes traditionnelles et considérées comme une méthode efficace de cessation du tabagisme. En conséquence, l'usage de la cigarette électronique a connu une croissance rapide, en particulier chez les jeunes", commentent les auteurs dans la publication. C'est aux Etats-Unis que le dispositif a massivement conquis les adolescents. Selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC), l’usage de la cigarette électronique chez les jeunes américains est passé de 1,5% à 20,8% (soit 3,05 millions de personnes) entre 2011 et 2018. "Au Royaume-Uni, 1,6% des 11-18 ans utilisent des cigarettes électroniques plus d'une fois par semaine, contre 0,5% en 2015", appuie dans un communiqué le Pr Thomas Münzel, qui a dirigé ces travaux.

Pour les chercheurs, cette donnée change tout. Car si "la majorité des études disponibles prouvent que le vapotage des cigarettes électroniques est un peu moins préjudiciable que la cigarette", son association avec une diminution de la moyenne d'âge du consommateur pourrait facilement "abroger, ou même inverser" cet état de fait. Pour en savoir plus, les auteurs ont décidé de se pencher sur la nocivité relative des cigarettes électroniques, et les mécanismes impliqués.

Des effets sur les vaisseaux sanguins, le cœur, les poumons et le cerveau

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