La carrière politique de Borloo en cinq dates
Affaibli par des problèmes de santé, Jean-Louis Borloo a annoncé dimanche qu'il renonçait à ses mandats politiques, à deux mois d'une échéance européenne cruciale pour son mouvement. Retour en quelques dates sur 25 ans de carrière politique.
24 mars 1989
Avocat réputé dans les années 1980 - il a notamment défendu Bernard Tapie -, Jean-Louis Borloo se présente en 1989 à l'élection municipale de Valenciennes, dans le Nord. Il y est élu largement et restera à la tête de la ville jusqu'en 2002. Le centriste est également élu en 1989 député européen, sur la liste UDF de l'ex-ministre Simone Veil. Il lancera ensuite Génération écologie avec Noël Mamère et Brice Lalonde mais cette aventure ne durera pas et c'est en tant que "divers droite" que Jean-Louis Borloo devient député du Nord, en 1993. Mandat qu'il occupera là encore jusqu'en 2002.
Membre de la "nouvelle UDF", depuis la scission du mouvement centriste après les régionales de 1998, il soutient la candidature de François Bayrou à la présidentielle de 2002 (4e du premier tour avec 6,84%). Mais après la réélection de Jacques Chirac, il rejoint le Parti radical, qui s'associe à la nouvelle union de la droite, l'UMP. Le 7 mai, il est nommé ministre délégué à la Ville. Au sein de la majorité, il prend peu à peu du galon et devient l'une des personnalités politiques les plus populaires. Il restera au gouvernement sans interruption pendant huit ans, de 2002 à 2010, sous deux quinquennats différents. Après l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, Jean-Louis Borloo est ministre de l'Economie pendant un mois avant de devenir ministre d'Etat, en charge de l'Ecologie, en remplacement d'Alain Juppé. Il est notamment l'artisan du Grenelle de l'Environnement.
A l'automne 2010, Jean-Louis Borloo est pressenti pour devenir Premier ministre, afin de donner une coloration plus "sociale" à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Il entre alors en conflit avec François Fillon, qui veut rester à Matignon. "Borloo est un zozo", dira même de lui le chef de gouvernement dans le JDD . Le 14 novembre, Nicolas Sarkozy finit par reconduire François Fillon à son poste. Jean-Louis Borloo annonce alors qu'il refuse de faire partie du nouveau gouvernement. Et est désormais libre de préparer la campagne présidentielle de 2012.
Pendant près d'un an, Jean-Louis Borloo tente d'unir les centristes. Au printemps 2011, il lance l'Ares, l'"alliance républicaine, écologiste et sociale". Celle-ci rassemble notamment son Parti radical, qu'il préside depuis 2007, et le Nouveau centre d'Hervé Morin. Mais pas le MoDem de François Bayrou, en piste pour une troisième candidature présidentielle. A cette occasion, il rompt définitivement avec l'UMP. Les divisions au sein de son camp sont toutefois trop nombreuses. Le 2 octobre 2011 sur TF1 , alors crédité de 7 à 10% d'intentions de vote, il renonce à se présenter à la présidentielle en assurant qu'une candidature aurait apporté "plus de confusion que de solutions". Il laisse un centre en miettes, divisé entre les candidatures de François Bayrou et de Nicolas Sarkozy. Le dirigeant centriste choisira pour sa part le président sortant.
26 janvier 2014Après la défaite de la droite aux élections de 2012, Jean-Louis Borloo, réélu député, lance l'UDI, Union des démocrates et indépendants. D'abord comme groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, puis en mouvement de centre-droit, qui rassemble sept formations politiques. L'année suivante, le centriste s'allie même avec le MoDem de François Bayrou avant les échéances électorales de 2014. Les élections européennes, en particulier, représentent une étape cruciale pour l'avenir de cette plate-forme, qui se nomme "l'Alternative". Mais le 26 janvier, Jean-Louis Borloo est hospitalisé pour une pneumonie. Trop affaibli, il a renoncé dimanche à ses mandats politiques . Son mouvement doit désormais survivre sans lui.
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Source: leJDD.fr
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