Agence d’escort : "On n’est pas des maquerelles, on est des directrices d’agence"

Escorts ©Getty -  Nikada
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Leyla et Eva sont des dirigeantes d’entreprise en Suisse dans un domaine légal et très réglementé : la prostitution. Leyla a exercé comme escort avant de monter sa propre agence. Eva a travaillé dans une maison close, avant de devenir indépendante. Récits de leurs parcours.

Leyla travaille à Genève, suite à une déception amoureuse et pour oublier son amour perdu elle devient escort pour se changer les idées

"J’ai décidé de collaborer à l’agence ‘Elégance’ avec l’envie de faire plein d’expériences sympas, de vivre quelque chose de différent dans ma vie avec une grande ouverture d’esprit"

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Elle concilie son emploi du temps de salariée dans le marketing avec des rendez-vous privés en tant qu’escort. 

"Je me préparais comme une princesse pour aller au rendez-vous ! J’étais attendue, on s’occupait de moi et cela m’a beaucoup plu"

Leyla raconte comment elle monte sa propre agence "Elle" puis rachète l’agence "Lady Escort" et l’agence "Elégance".

"J’ai commencé à recruter des escorts ; pour débuter il faut participer à une réunion de l’association aspasie –qui défend les droits des travailleuses et  travailleurs du sexe-, s’enregistrer auprès de la police des mœurs, et poser pour une séance photo."

"Pour être manager, c’est comme chez McDonald’s, vous devez avoir fait la caisse, les frites, vous devez savoir ce que c’est de nettoyer le sol et les toilettes ! Pour une agence d’escort c’est la même chose"

Elle évoque les critères de sélection des jeunes femmes et leurs parcours. 

"Je suis toujours à la recherche des plus belles filles de Genève et d’Europe, des filles qui font rêver avec de l’humour et de la conversation… Evidemment, si vous arrivez avec un pied qui boite, cela ne conviendra pas. Et puis vous ne pouvez pas être une escort de luxe en vous habillant comme une manante !"

"6 mois plus tard, elles ont totalement changé, elles sont devenues des princesses plus raffinées, mais des princesses avec les pieds sur terre "

"Je suis un peu la maman des filles. C’est une activité qui m’a tellement touchée et apportée que j’ai eu envie de le transmettre et que cela puisse apporter autant à d’autres femmes. Je travaille avec des ladies et je leur propose des gentlemans !"

Eva est entrée dans l'escorting après une carrière militaire. Elle a travaillé dans une maison close, avant de devenir indépendante. Découvrant les risques associés à l'indépendance, elle loue désormais des appartements à des escorts tout en leur proposant des services de sécurité pour prévenir les agressions.

"En tant qu'escort, il y a une excitation à ne pas savoir à qui j'ouvrai la porte ; un petit coup d'adrénaline qui me plaisait bien justement. J'ai voulu rejoindre ce milieu dans un pays où c'était légal, où on peut payer ses impôts, être assuré et avoir une retraite ; j'ai choisi la Suisse. Je suis allée voir les maisons closes et j'ai vite compris que ce type d'environnement n'était pas fait pour moi, que j'étais plus du style d'escortes indépendantes

Merci à Leyla, à Eva et à l'association de soutien des travailleurs et travailleuses du sexe Aspasie.

  • Reportage : Pauline Verduzier
  • Réalisation : Anne-Laure Chanel

Référence musicale de fin d'émission : This is our lot (live at rak)- Wild Beasts

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