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Plus de 150 millions d'enfants travaillent dans le monde

Un rapport de l'Organisation internationale du travail consacré au travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement mondiales, pointe les pays d'Asie et d'Amérique latine. Si les efforts contre ce fléau ne sont pas renforcés, certains objectifs de développement durable ne seront pas atteints.

C'est en Asie orientale et du Sud est que l'on recense le plus d'enfants au travail. Ici, ils sont employés à casser des briques, gagnant moins d'une livre Sterling pour 100 briques détruites.
C'est en Asie orientale et du Sud est que l'on recense le plus d'enfants au travail. Ici, ils sont employés à casser des briques, gagnant moins d'une livre Sterling pour 100 briques détruites. (G.M.B. AKASH/PANOS-REA)

Par Richard Hiault

Publié le 14 nov. 2019 à 12:51Mis à jour le 14 nov. 2019 à 16:07

Le secteur du coton, en Ouzbékistan, vit une petite révolution. L'administration actuelle entend y éradiquer le travail forcé. Dans les dernières années du règne d'Islam Karimov , grâce à une campagne de boycott international du coton ouzbek, l'Etat a renoncé au travail des enfants. L'Organisation internationale du travail (OIT) confirme les progrès, à savoir une baisse de 50 % du nombre des travailleurs forcés en 2018, parmi les 2,5 millions de cueilleurs mobilisés dans le pays. Le gouvernement actuel promet des sanctions pénales en cas de recours à une main-d'oeuvre forcée. L'Ouzbékistan illustre à la perfection les efforts internationaux à effectuer pour lutter contre le travail forcé et l'emploi des enfants. Selon un rapport de l'OIT publié mardi, le monde actuel compte encore 152 millions d'enfants astreints au travail.

C'est dans l'agriculture que le plus d'enfants travaillent au niveau mondial.

C'est dans l'agriculture que le plus d'enfants travaillent au niveau mondial.OIT

L'étude de l'OIT s'est plus particulièrement intéressée à ce fléau au niveau des chaînes d'approvisionnement mondiales des multinationales mises en place grâce à la mondialisation des économies. Tout en reconnaissant l'extrême difficulté de la tâche, l'OIT constate des différences notables selon les régions.

L'Asie et l'Amérique latine concernées

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« On estime que 9 % du travail des enfants en provenance d'Asie occidentale et d'Afrique septentrionale contribue aux exportations vers d'autres régions. Ce chiffre atteint 26 % en Asie orientale et du Sud-Est », indique le rapport. Le même chiffre atteint 22 % dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes.

En d'autres termes, l'implication des enfants dans les secteurs élaborant des produits destinés à l'exportation est plus forte en Asie orientale et du Sud-Est ou dans les pays d'Amérique latine qu'en Asie occidentale et en Afrique septentrionale.

C'est en Asie et en Amérique latine que les enfants contribuent le plus aux exportations

C'est en Asie et en Amérique latine que les enfants contribuent le plus aux exportationsOIT

L'OIT alerte cependant sur le fait que ces chiffres traduisent mal l'ampleur du phénomène. Ils ne prennent pas totalement en compte le fait que des enfants peuvent aussi travailler en amont des chaînes d'approvisionnement des grandes multinationales. C'est particulièrement vrai pour les secteurs de l'agriculture ou des mines dont les produits peuvent servir dans la composition d'autres biens.

Les ODD en danger

« Ce rapport montre l'urgente nécessité de prendre des mesures efficaces afin de combattre les violations des droits fondamentaux au travail qui ont lieu dans les chaînes d'approvisionnement », indique dans le communiqué de l'OIT, son directeur général, Guy Rider. Dans le cas contraire, il sera difficile d'atteindre deux des objectifs de développement durable (ODD) adoptés en 2015. A savoir : mettre fin au travail des enfants d'ici à 2025 et abolir le travail forcé et la traite des êtres humains d'ici à 2030.

Richard Hiault

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