Marco Zorzanello

Le déclic climatique

Lauréat de notre prix Photo 2018, en partenariat avec le Festival «Visa pour l’Image-Perpignan», Marco Zorzanello a été primé pour son travail sur le réchauffement climatique à l’ère du tourisme de masse.

Marco, parle-nous un peu de toi…

Je suis photographe indépendant et je vis près de Venise. Je travaille dans le monde entier. Mais, bien que passionné de photographie, je n’ai pas toujours vécu de mon art. Avant, j’ai été archéologue, mais je ne me sentais pas épanoui professionnellement. J’ai décidé de sauter le pas, grâce, en partie, à ma famille, mon meilleur soutien. Je me suis spécialisé à l’Institut John Kaverdash de Milan dans la photographie de reportage.

Justement, qu’est-ce qui a été à l’origine de ton travail sur le réchauffement climatique ?

Tout a commencé en 2015, pendant des vacances en famille. Nous étions en haute montagne, dans les Dolomites italiennes et nous avons vu ces incroyables lacs de neige, signes du réchauffement climatique. Le domaine skiable était réduit à peau de chagrin et pourtant, les touristes continuaient à affluer. J’ai commencé à prendre des photos avec mon fils d’un an sur le dos (j’ai beaucoup travaillé avec mon fils sur le dos, à cette époque !)

Marco Zorzanello Tourisme à l'ère du réchauffement climatique

Le tourisme, les vacances,
c’est le rêve de tout le monde.
Mais ce rêve est aujourd’hui menacé par le changement climatique

Le thème de ta série est le « tourisme climatique ». Peux-tu nous en dire plus sur ces notions et sur le sens que tu leur donnes ensemble ?

Lorsque nous voyons une image de catastrophe survenue en Asie du Sud-Est, c’est trop lointain pour nous. Par contre, le tourisme, les vacances, ça, ça parle, c’est le rêve de tout le monde, pour beaucoup de classes moyennes en Europe. Mais ce rêve est aujourd’hui menacé par le changement climatique et j’ai pensé que la photo était le meilleur moyen de le montrer aux personnes.

Il y a aussi un aspect ironique assez criant dans ton travail…

Bien sûr, sans faire de politique, j’essaie de montrer que bien que ces paysages soient menacés, notamment au Groënland (série primée par la Fondation Yves Rocher, NDLR), les touristes continuent à affluer en masse sur ces terres érodées, pour parfois ne faire que des selfies devant des glaciers de moins en moins nombreux. La société groenlandaise n’a pas d’autre choix que de se consacrer au tourisme, même si ça veut dire courir à sa propre perte.

Marco Zorzanello Tourisme à l'ère du réchauffement climatique

En rire… 
avant de réaliser que c’est sérieux.

Quel effet souhaites-tu produire chez ton public ?

Dans l’idéal je veux passer par l’ironie, comme évoqué avant, par l’absurde, afin que le spectateur ait envie d’en rire… avant de réaliser que c’est sérieux.

Marco Zorzanello Tourisme à l'ère du réchauffement climatique

Nous ne laissons pas des bâtiments, mais une planète !

As-tu un message que tu aimerais faire passer à tes enfants, à travers ton travail ?

J’ai maintenant un fils de trois ans et quand on devient parent, on commence à se demander ce qu’on laisse à ses enfants. Et c’est ça : la nature. Nous ne laissons pas des bâtiments, mais une planète ! Traiter la nature avec respect, voilà le message que j’aimerais faire passer.

Vous aussi, vous avez un projet photo journalistique engagé, avec un regard sur l’environnement et les relations entre l’humain et la nature ?

Candidatez pour le Prix Photo Fondation Yves Rocher & Visa pour l’image  et décrochez peut-être une bourse et l’exposition de vos travaux ainsi que le soutien d’artistes engagés.

Découvrez les travaux de Marco Zorzanello sur son site web :

www.marcozorzanello.com

Suivez Marco Zorzanello sur Facebook :

marco.zorzanello

 

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