Gilets jaunes : 254 interpellations samedi, 155 personnes en garde à vue

Le premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes a été émaillé de plusieurs incidents, notamment à Paris.

 A Paris, Place d’Italie (XIIIe), des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, samedi 16 novembre.
A Paris, Place d’Italie (XIIIe), des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, samedi 16 novembre. LP/Yann Foreix

    Les manifestations des Gilets jaunes ce samedi ont donné lieu à 254 interpellations dont 173 à Paris, selon Christophe Castaner qui a distingué le « mouvement d'origine » et les « voyous » « venus en découdre ».

    Le ministre de l'Intérieur a annoncé sur CNews/Europe 1/LesEchos qu'il y avait eu samedi lors des manifestations de Gilets jaunes 254 interpellations dont 173 à Paris dont « quelques-unes symboliques ». Il a notamment annoncé une interpellation dans le cas des policiers qui, pourchassés, ont dû s'abriter dans une laverie. Un homme, soupçonné d'avoir participé samedi à Paris à l'attaque d'une laverie dans laquelle s'étaient réfugiés deux policiers, a été place en garde à vue, selon Christophe Castaner.

    « Peu de manifestants mais des voyous »

    De son côté, le parquet de Paris faisait état pour ce dimanche de 155 personnes encore en garde à vue, parmi lesquelles 14 étrangers (Belge, Marocain, Américain, Suisse, Allemand...) et 8 mineurs. « Le mouvement d'origine des Gilets jaunes est l'expression d'une colère profonde qu'il nous fallait entendre et à laquelle il fallait répondre. En même temps il y a cette violence qui a rejoint le mouvement », a déploré le ministre de l'Intérieur.

    « Il y a d'un côté la légitime demande de justice démocratique, de justice sociale, de justice face à une fracture territoriale et en même temps on a vu arriver très vite, dès le 24 novembre de l'année dernière la violence et rythmer de façon systématique l'essentiel de ces rassemblements », a-t-il détaillé.

    VIDÉO. Gilets jaunes : deux policiers attaqués dans une laverie

    Pour l'anniversaire du mouvement, samedi à Paris, « ce qu'on a vu c'est peu de manifestants mais des voyous, des brutes qui étaient venus pour se battre, en découdre avec les forces de l'ordre, empêcher les pompiers d'agir et de préserver quelquefois des vies », a-t-il dit.

    300 casseurs selon le ministre de l'Intérieur

    Alors qu'on lui montrait des images de casseurs s'attaquant à la statue du maréchal Juin à Paris, le ministre de l'Intérieur a expliqué qu'« ils ne s'en prennent pas au monument du maréchal Juin, ils fabriquent des armes. Ils cassent les plaques de marbre parce qu'ils ont bien conscience qu'elles sont dangereuses et ils s'en servent comme des projectiles contre nos forces de sécurité ».

    « Ce sont aussi des imbéciles, on peut être à la fois imbécile, brute et voyou », a déclaré Christophe Castaner, estimant que « ceux qui restent aujourd'hui, ce sont des gens qui n'ont comme seul moteur que la colère, la haine et la volonté d'en découdre ».

    Parmi les « 300 casseurs », il y avait samedi « des gens qui viennent de l'ultra gauche dont certains sont connus et aussi ces ultra jaunes radicalisés au fil des semaines qui portent le fer ».

    VIDÉO. Un an de gilet jaunes : les casseurs de retour dans Paris