L’APF France handicap (anciennement association des paralysés de France, 13.500 salariés, 22.300 adhérents, 30.000 bénévoles) avait un mouton noir en son sein.
Nathalie, 45 ans, embauchée en février 2016 pour établir les fiches de paye, a été licenciée pour faute grave en août 2017.
L’association à but non lucratif avait constaté que cette femme avait imité différentes signatures pour réaliser des virements à son profit ou encaisser des chèques. Sur un an, les détournements atteindraient les 30.000 euros.
Une partie du préjudice a été remboursée par la banque qui a manqué de vigilance.
Elle attaque aux prud’hommes
L’association attend désormais le remboursement de 17.000 euros et demande 3.000 euros en réparation de son préjudice moral.
Lors du procès en comparution immédiate, le procureur David Coullaud a fustigé le comportement de la prévenue: "L’argent de l’APF n’est pas destiné à finir dans la poche de Madame, qui s’en servait pour rembourser ses crédits à la consommation."
Elle n’a surtout pas versé un centime de remboursement depuis la découverte du pot aux roses, regrette le parquet. Le procureur a requis un an avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve avec l’obligation de dédommager l’association.
Inconnue jusqu’alors de la justice, la salariée indélicate - qui avait attaqué l’APF aux prud'hommes - a été reconnue coupable d’escroquerie.
Elle a été condamnée à dix mois avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve.
Nathalie a l’obligation d’indemniser l’association.
commentaires