En tout, cent quarante-sept objets et effets personnels ayant appartenu à Adolf Hilter ou à de hauts dignitaires nazis doivent être mis aux enchères à Munich ce mercredi 20 novembre.

Chapeau haut de forme du Führer mis à prix à 12 000 euros, robe en soie ayant appartenu à sa compagne Eva Braun, contrat de location de son appartement munichois… “Hitler fait vendre”, reconnaît volontiers la maison chargée de la vente.

Mais comme le montre Bénédicte, la dessinatrice du journal suisse 24 Heures, l’événement est aussi très critiqué. Outre les fans d’histoire et les excentriques, la mise à prix risque d’attirer nombre de néonazis, qui, bras levés en forme de salut hitlérien, achèteront les reliques de leur idole.

Une inquiétude partagée par la presse allemande. La Süddeutsche Zeitung, par exemple, évoque la résurgence de l’antisémitisme en Allemagne, et plus largement en Europe. Le journal munichois craint que les souvenirs de l’époque nazie vendus ne tombent entre les mains de “gens qui s’efforceraient de glorifier et de justifier les pires crimes que l’Europe ait jamais connus”.

Plusieurs associations juives ont d’ailleurs condamné la vente, rappelle le quotidien, qui cite un communiqué de l’Association européenne juive : “Ce genre d’objets ne devraient pas être vendus.”