LGBTphobiePrison ferme après l'agression homophobe d'un sexagénaire sur un lieu de cruising

Par têtu· le 21/11/2019
Agression homophobe

Deux jeunes hommes ont été condamnés à plusieurs mois de prison ferme pour l'agression homophobe d'un homme de 63 ans. Il s'étaient rendus sur un lieu de cruising pour "casser du pédé".

Deux jeunes de La Roche-sur-Yon ont été condamnés mercredi en comparution immédiate à des peines de prison ferme pour agression homophobe. Leur victime ? Dominique, un Yonnais de 63 ans, qui se trouvait à proximité du barrage Moulin Papon, un lieu de cruising réputé, à la sortie de la cité vendéenne. Arrêtés peu après les faits, les agresseurs ont reconnu avoir voulu "casser du pédé". Trois jeunes femmes du même âge les accompagnaient

Dominique, le visage tuméfié, raconte à une journaliste de France Bleu Loire Océan que les cinq jeunes se sont arrêtés en voiture près de lui. Deux sont sortis de la voiture et l'ont fait tomber au sol avant de le rouer de coups de pied et de poing.  Handicapé depuis un accident du travail, l'homme a raconté à notre consoeur : "Je leur disais que j'étais handicapé, mais ils ne s'arrêtaient pas". Finalement, une voiture est arrivée et a fait fuir les agresseurs, avant d'appeler la police et les secours.

Prison ferme

Le groupe de jeunes, nés entre 1999 et 2000, a rapidement été interpellé dans la foulée quelques kilomètres plus loin. Ce ne serait apparemment pas la première fois qu'ils font une virée pour intimider les homosexuels qui fréquentent ce lieu de cruising.  Face au juge, mercredi, ils ont demandé pardon à la victime, qui leur a répondu la voix étranglée par des sanglots : "Soyez conscients de vos conneries, aujourd'hui, je suis debout, mais j'aurais pu rester par terre". 

L'un des agresseurs a été condamné à 18 mois de prison, dont six avec sursis. L'autre à 18 mois, dont douze avec sursis. Les trois jeunes femmes qui les accompagnaient ont aussi été condamnées. La conductrice du véhicule a écopé de six mois avec sursis et 175 heures de travaux d’intérêt général (TIG) pour « complicité », les deux autres de 140 heures de TIG pour non-assistance à personne en danger.