Quand Macron attend que « les escargots dégorgent »

ENQUÊTE. Affectif ? Rancunier ? Susceptible ? Comment le président de la République gouverne les hommes par mauvais temps. Récit au cœur du pouvoir.

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 Solitaire. Le chef de l’État passe les troupes en revue le 11 novembre à l’Arc de Triomphe, à Paris. Lors de conflits de personnes, Emmanuel Macron, selon ses proches, file souvent la métaphore de l’escargot…

Le chef de l’État passe les troupes en revue le 11 novembre à l’Arc de Triomphe, à Paris. Lors de conflits de personnes, Emmanuel Macron, selon ses proches, file souvent la métaphore de l’escargot…

© AFP or licensors

Temps de lecture : 10 min

Aux confins de la forêt de Brocéliande, le village de Broons, dans les Côtes-d'Armor, finit de déjeuner ce 3 avril. Il est 14 h 30, et on s'apprête à sortir le balai dans le restaurant d'Odette et Bertrand quand se présente sur le seuil, dont la porte ouvre sur la nationale 12, un aréopage en cravate. Le président de la République, de belle humeur, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, les députés Florian Bachelier et Hervé Berville, tous s'attablent devant leur pavé de bœuf aux endives braisées sur un fond d'artichauts, le menu du jour à 12,50 euros. Dans l'angle de la salle du Midi Vin, le chef de l'État a convié Loïg Chesnais-Girard, le président de la région Bretagne. L'héritier de Jean-Yves Le Drian est un socialiste resté socialiste. C'est bien le problème - et d...

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AFP – Pool/ABACA – SICCOLI PATRICK/SIPA – Elodie Gregoire

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Commentaires (70)

  • Mr. Spoke

    Article intéressant et bien fourni

  • Franye

    Et si on parlait un peu moins de psychologie et un peu plus des enjeux du politique aujourd'hui ? Nous adorons projeter sur les personnalités de nos dirigeants nos sentiments régis par nos croyances, parfois nos idéologies. Nous préférons penser que tout est la faute de nos "mauvais" dirigeants et de leur piètre façon de gouverner. Nous "adorons" telle personnalité empathique - comme celle d'un Chirac -, et adorons détester d'autres figures. Mais tous ces sentiments, colères, frustrations, adorations, emportements etc. Semblent aujourd'hui n'exister que par eux-mêmes et suivre les oscillations d'humeurs variant comme ciel breton au grès des aléas des vents. Nous passons alors plus de temps à nous entre déchirer sur la forme de l'incarnation du pouvoir que sur les décisions à prendre. C'est peut être là la plus grande faiblesse de nos démocraties médiatisées. Dans le fond, on s'en fout un peu que Macron soit arrogant ou timide, séducteur, cynique ou je ne sais quoi. Les vraies questions : pose-t-il le bon diagnostic sur la société actuelle ? Prend-il les bonnes décisions ?
    Pour ma part n'ayant pas les compétences nécessaires à la direction d'un Etat, je préfère exercer ma responsabilité de citoyen en jugeant aux actes et aux résultats plus qu'à ce que "je crois que devrait être un président". Un peu moins d'affectif pour un peu plus de démocratie.

  • le censuré

    Encore la preuve de la puissance des médias... Et la preuve que la manipulation fonctionne... La preuve de l'influence des médias dans nos sociétés... Et pourquoi Mitterrand en 14ans a tout noyauté... Et surtout l'information... Nous avons ici la preuve de l'influence d'un seul journaliste avec son article... La réaction de certains commentaires anti Macron…La question : comment peut on se laisser manipuler aussi facilement?Mais bon les français avec leur cerveau pollué par le marxisme, plus une immigration massive anti-capitaliste, riches, occident, etc. VIVE la pauvreté et la destruction de notre belle FRANCE... Tiens toujours pas de nouvelles du Venezuela...