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Municipales à Paris : la maire ex-LR du 5e arrondissement se rallie à Benjamin Griveaux

Florence Berthout est la deuxième maire ex-LR à soutenir le candidat officiel de La République en marche pour les municipales de mars 2020.

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Publié le 22 novembre 2019 à 15h44, modifié le 23 novembre 2019 à 10h33

Temps de Lecture 3 min.

Au début de juin, elle présidait encore le groupe Les Républicains (LR) et apparentés au conseil de Paris. Mais pour les élections municipales de mars 2020, Florence Berthout, la maire du 5e arrondissement, a décidé de ne pas soutenir Rachida Dati, la candidate investie par le parti de la droite classique, avec laquelle elle entretient des relations exécrables. Ce vendredi 22 novembre, elle annonce se rallier à Benjamin Griveaux, le candidat officiel de La République en marche (LRM). Sans prendre sa carte du parti présidentiel, elle compte présenter dans son arrondissement une liste divers droite soutenue par LRM.

En juin, après le fiasco des européennes, Florence Berthout avait quitté LR, et s’était rapprochée du député (Agir) de centre droit Pierre-Yves Bournazel. Ce n’était qu’une première étape. A 57 ans, celle qui se définit avant tout comme une chiraquienne a décidé de basculer plus clairement dans le camp macroniste.

« Trois raisons motivent ce ralliement », explique-t-elle. D’une part, « Benjamin Griveaux reconnaît et respecte la diversité de ses soutiens ». D’autre part, « il confirme le transfert aux maires d’arrondissement de compétences en matière de propreté et de voirie », deux éléments importants aux yeux de la maire du 5e. Enfin, dans cet arrondissement du centre de Paris, « il soutient et défendra s’il est élu les trois projets structurants que sont le pôle universitaire de Censier, la transformation de l’hôpital du Val-de-Grâce en un pôle de santé et de recherche, et l’embellissement ainsi que la végétalisation des boulevards ».

Depuis l’été, Benjamin Griveaux avait déjà obtenu le ralliement de deux maires d’arrondissement, l’une ex-LR, Delphine Bürkli (9e), l’autre ex-socialiste, Frédérique Calandra (20e).

Le soutien de Florence Berthout confirme deux mouvements. D’abord, le candidat officiel de LRM réussit, malgré l’image d’arrogance qui lui colle à la peau, à rassembler. Le fait qu’il soit à ce stade le principal adversaire de la maire sortante Anne Hidalgo dans les sondages n’y est sans doute pas étranger, alors que son rival, Cédric Villani, dissident de LRM, peine à s’imposer.

Aile droite du mouvement

L’accord passé avec Florence Berthout constitue ensuite une nouvelle preuve du déplacement progressif vers la droite de l’offre représentée par Benjamin Griveaux à Paris. Aux européennes, le parti présidentiel a pris la place de la droite classique dans la carte électorale parisienne, tandis qu’Europe Ecologie-Les Verts est arrivé en tête dans les arrondissements traditionnellement acquis à la gauche. Ce qui est vrai de LRM à Paris en général l’est aussi de Benjamin Griveaux. Cet ancien élu socialiste, strauss-kahnien, incarne désormais plutôt l’aile droite du mouvement dans la capitale, tandis que son concurrent, Cédric Villani, est positionné plus à gauche.

Le sondage réalisé par Opinion Way du 4 au 12 novembre pour Benjamin Griveaux sur 2 942 Parisiens inscrits sur les listes électorales le montre bien. Le candidat officiel de LRM y obtient un score presque trois fois supérieur à celui de son rival Villani parmi les anciens électeurs de François Fillon à la présidentielle. Symétriquement, l’ancien mathématicien est beaucoup plus apprécié que son frère ennemi par les ex-soutiens de Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon.

Le ralliement de Florence Berthout n’est probablement pas le dernier. Pour déloger Anne Hidalgo de son fauteuil, Benjamin Griveaux est bien décidé à rassembler le plus largement possible. L’ex-porte-parole du gouvernement est en discussion avec d’autres maires de droite sortants, comme Jean-Pierre Lecoq (6e).

« Nous avons discuté, mais sans passer pour le moment aux travaux pratiques, indique ce dernier. Pour constituer une majorité alternative à celle qui soutient aujourd’hui Anne Hidalgo, une grande alliance est nécessaire. Il faut que tout le monde se rassemble, non seulement dans chaque arrondissement, mais aussi de tout Paris. Ce qui implique un rapprochement entre Griveaux et Villani. »

Benjamin Griveaux aimerait également trouver une alliance avec Pierre-Yves Bournazel, qui est lui aussi candidat à la mairie de Paris.

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