La police a reçu, l'année dernière, 15.912 signalements de violences psychologiques entre partenaires. Au cours des trois premiers mois de cette année, il y en a eu pas moins de 3.600, ce qui correspond à 43 signalements par jour, ressort-il des statistiques de la police fédérale, relayées lundi par Het Nieuwsblad.
Le manque de preuves physiques complexifie par ailleurs, pour la victime, l'appel à l'aide
La violence psychologique se traduit par des humiliations, des dénigrements, des menaces, du chantage ou un contrôle obsessionnel de l'autre. "Les gens ont tendance à sous-estimer la violence psychologique et ses conséquences considérables", souligne Mieke De Schepper du Mouvement contre la violence de l'ASBL Zij. "Pourtant, elle est tout aussi dommageable que la violence physique. Ce n'est pas parce que ses conséquences sont moins visibles qu'elle ne laisse pas de blessures profondes ou de traumatismes. Le manque de preuves physiques complexifie par ailleurs, pour la victime, l'appel à l'aide."
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Les atteintes psychologiques entre conjoints sont nombreuses depuis plusieurs années et le nombre réel de ce type de violences est probablement encore plus élevé, a relevé Mieke De Schepper. "Les recherches montrent que seules 3,3% des victimes déposent plainte et le font seulement après deux ans de vie commune dans une relation aussi manipulatrice".