Une femme avec un manteau rouge de dos dans un centre commercial

5 initiatives qui montrent que la société s’adapte (enfin) aux autistes

© JohnnyGreig via GettyImages

Supermarchés, cinéma, salle de sport… les lieux publics commencent à prendre en compte les besoins des personnes autistes.

N’en déplaise à Elon Musk, qui affirme pouvoir « guérir » l’autisme grâce à des puces, la tendance est à l’acceptation des personnes neuro-atypiques. Après avoir testé le concept dans 3 supermarchés, l’enseigne U a annoncé qu’à partir du 2 décembre, ses 1 600 magasins proposeront chaque semaine deux « heures calmes ». Chaque mardi, de 13h30 à 15h30, les lumières se tamiseront, la musique cessera et les annonces au micro seront interdites. De petits ajustements qui permettent aux personnes autistes, hypersensibles aux stimuli extérieurs comme la lumière et le bruit, de faire leurs courses.

Les heures calmes chez Morrisons

L’initiative des magasins U en France s’inspire de celle déjà en vigueur au Royaume-Uni. Depuis 2018, les 439 magasins britanniques Morrisons ont mis en place une heure « calme » hebdomadaire. Comme en France, on baisse les lumières et on évite les bruits. La différence : cette heure calme a lieu le samedi matin de 9h à 10h, un horaire plus accessible que le mardi en milieu de journée.

En France, un projet de loi a été déposé début septembre 2019 pour obliger les supermarchés à pratiquer au moins une heure « calme » par semaine.

Des salles sensorielles dans les stades

S’il y a bien un endroit qui n’est pas accessible aux personnes qui souffrent d’hyperstimulation sensorielle, c’est une enceinte sportive. Dans un stade de foot ou une salle de basket-ball, le bruit et l’agitation font partie intégrante de l’ambiance. Ce qui rend le spectacle complètement inaccessibles aux personnes autistes. Pourtant, pas besoin d’être dans la norme cognitive pour être fan de sport.

Pour permettre aux enfants – et à leurs parents – de profiter des matchs de basket-ball, la NBA équipe ses salles de « pièces sensorielles » . Ces espaces sont insonorisés et remplis de jouets sensoriels qui permettent aux enfants de retrouver leur calme. La première salle a ouvert en 2018 à Cleveland. Depuis, 17 autres stades ont été équipés et les « pièces sensorielles » apparaissent aussi dans les stades de football américain et les arènes de hockey sur glace.

Une salle de sport spécialement créée pour les autistes

Grâce aux « pièces sensorielles » les personnes autistes peuvent apprécier les rencontres sportives, mais qu’en est-il de la pratique ? Entre les néons, le bruit des machines et la musique censée motiver les troupes, les salles de sport sont loin d’être adaptées aux personnes autistes. Pour remédier au problème, Mark Fleming, lui-même sur le spectre autistique, a créé une salle de sport spécialement conçue pour les neuro-atypiques. Une lumière plus douce et un volume sonore réduit. C’est bon pour le corps et pour l’esprit.

Des séances de cinéma inclusives

Autre loisir dont les personnes neuro-atypiques sont exclues, le cinéma. Comme dans un stade, le volume sonore et les lumières peuvent déclencher une hyperstimulation des sens chez certaines personnes. Au Royaume-Uni, l’association Dimension et l’association professionnelle britannique des exploitants de salles de cinéma ont lancé les séances autism-friendly adaptées aux autistes. Mais pas que, puisqu’elles permettent aussi à des personnes atteintes d’autres troubles cognitifs de profiter du spectacle.

Des vêtements « sensory-friendly » chez Target

Être inclusif passe aussi par le fait de proposer des produits adaptés à tous. Aux États-Unis, le géant du retail Target a lancé une gamme de vêtements destinés aux enfants handicapés. On y trouve des habits conçus pour les personnes en fauteuil roulant. Mais aussi pour ceux qui souffrent de troubles cognitifs. Il peut s’agir de choses aussi simples que d’enlever les étiquettes ou faire des coutures plates. C’est simple mais ça peut tout changer.

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