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Municipales à Lyon : Gérard Collomb envisage de briguer la mairie et la métropole

Le maire de Lyon mise sur sa notoriété pour conserver la ville aux prochaines municipales et retrouver la présidence de la métropole. Même si la loi lui interdit désormais d'occuper les deux fauteuils, il peut se faire élire avant de céder l'hôtel de ville à l'un de ses colistiers.

Gérard Collomb.
Gérard Collomb. (AFP)

Par Léa Delpont

Publié le 25 nov. 2019 à 18:34Mis à jour le 25 nov. 2019 à 18:35

Alors que les candidatures pour la Métropole de Lyon sont toutes sur la table, il reste une incertitude sur le candidat de La République En marche (LREM) pour la ville. Flou savamment entretenu par Gérard Collomb depuis des semaines. Ses lieutenants de campagne ont reconnu ce lundi matin qu'il existe bien « une hypothèse qu'il soit tête de liste des deux », à savoir le scrutin métropolitain et le scrutin municipal. Il serait le seul à jouer sur les deux tableaux, tous les autres partis ayant choisi des candidats distincts.

L'échéance de mars 2020 à Lyon est inédite, avec deux élections au suffrage universel le même jour. La loi qui tolérait le double mandat maire-président de la métropole jusqu'en 2020 ne le permet plus. Mais rien n'interdit de briguer les deux postes, en attendant de connaître le résultat des urnes… La méconnaissance du nouveau système électoral par les électeurs, alliée à la notoriété du maire depuis trois mandats, pourrait lui rendre service.

Ce scénario que Gérard Collomb n'avait jamais écarté s'est précisé la semaine dernière avec un mystérieux sondage Ifop commandité, comme l'a révélé le magazine « Lyon Capitale », via une société de conciergerie présentée pour l'occasion comme un think tank, et relayé par « Paris Match ». Il montre combien le nom de Gérard Collomb, en tête avec 27 % au premier tour, pèserait dans l'élection municipale, alors que toute autre candidature LREM n'obtiendrait que 17 % et la deuxième place derrière EELV, faisant prendre le risque de perdre ce fief de la Macronie.

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Aucune candidature officielle déposée

Les trois personnalités pressenties pour occuper le fauteuil de maire ont plus ou moins confirmé ce scénario ce lundi. « Pas illégitime », selon sa directrice de campagne Fouziya Bouzerda (Modem). « De la clarté », renchérit son adjoint aux Sports, l'ancien gymnaste Yann Cucherat. « Une hypothèse parmi d'autres, rien n'est décidé », insiste le troisième, Louis Pelaez, élu du VIIIe arrondissement.

Georges Képénékian, qui a occupé le fauteuil de maire de Lyon quand Gérard Collomb était ministre de l'Intérieur, est parti en campagne sans attendre l'onction de Paris, en prenant fait et cause pour le candidat macroniste dissident pour la métropole, David Kimelfeld. Pourtant, il ne renie pas sur le plateau de BFM-Lyon le bénéfice d'« un soutien » de la LREM, et laisse la porte ouverte à un rabibochage. Le maire a toujours « la main tendue », répond Louis Pelaez, mais il serait en train « d'attraper des crampes ».

Une chose est sûre, le climat politique n'en finit pas de se dégrader à Lyon. En Conseil métropolitain le 4 novembre, c'était Fouziya Bouzerda, démise de sa vice-présidence par David Kimelfeld, qui l'accusait à la tribune « d'incompétence certaine ». Le 18 novembre dans la cour de l'Hôtel de Ville, c'était un adjoint fidèle à Gérard Collomb qui injuriait devant les caméras le député LREM Thomas Rudigoz (« putassier », « minable », « traître »), membre d'un nouveau groupe municipal de onze élus pro-Kimelfeld.

Léa Delpont (correspondante à Lyon)

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