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Femmes

Prix de la Femme d’Influence : l’acte VI

Six prix ont été décernés le 25 novembre, lors d'une cérémonie au Palais Brongniart. Elle s'est déroulée en présence de Maria Teresa de Luxembourg, initiatrice de la Fondation Stand Speak Rise Up qui soutient les survivantes des violences sexuelles dans les zones sensibles. 

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Femmes d'influence 2019

Les prix ont été remis (de gauche à droite) à: Julie Chapon (Yuka), Agnès Evren (députée européenne), Jeanine Mabunda Lioko (présidente de l'Assemblée nationale de RDC), Laurence Des Cars (Musée d'Orsay) et Marie-Amélie Le Fur (triple championne paralympique). Ilham Kadri (Solvay) n'avait pas pu assister à la remise des prix, le 25 novembre 2019 au palais Brongnart. 

DR

Ce ne sont pas de simples "influenceuses" qui dictent de nouveaux comportements aux consommateurs pour des raisons mercantiles, mais de véritables "Femmes d’influence", au sens noble du terme, des personnalités qui contribuent à l’évolution du monde et des esprits. Le 25 novembre, au Palais Brongniart, ont été remis les "Prix de la femme d’influence", créés en 2014 par Patricia Chapelotte. Six lauréates, sélectionnées par un jury auquel Challenges a participé, ont été mises à l’honneur à l’occasion de cette soirée dont l’invitée spéciale était Maria Teresa de Luxembourg, créatrice de la Fondation Stand Speak Rise Up consacrée aux survivantes des violences sexuelles dans les zones sensibles. "Nous leur apportons notre soutien, nous leur donnons de la visibilité, et nous menons des actions sur le terrain", a expliqué la Grande-Duchesse du Luxembourg.

Lutter contre les violences faites aux femmes

Le 25 novembre étant la date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’épouse du Grand-Duc de Luxembourg, née à Cuba il y a 63 ans, a raconté sa collaboration avec le Dr Denis Mukwebe. Elle avait commencé avant même que le gynécologue congolais, qui s’est fixé pour mission de "réparer" les femmes violées en zones de guerre, reçoive le Prix Nobel de la Paix en 2018. Une bonne façon d’introduire le prix de la Femme d’influence politique attribué cette année à Jeanine Mabunda Lioko, 55 ans, première femme présidente de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC). Une personnalité dont la promotion de la cause des femmes et la lutte contre les violences sexuelles constituent le fil rouge de son parcours.

"Les femmes ont payé le prix de la guerre et il faut d’autres femmes pour parler d’elles", a souligné Jeanine Mabunda, qui était chargée, en 2014, de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants soldats. Un de ses faits d’armes a été, à cette époque, de faire condamner des militaires, du jamais vu dans le pays. "Son élection a été un événement en RDC", a témoigné la journaliste Audrey Pulvar, membre du jury. A la tête de l’Assemblée, elle est la deuxième personnalité de l’Etat congolais.

"Ne soyez pas dociles!"

"Surprise" d’avoir été choisie pour incarner le prix de la Femme politique espoir, la députée européenne Agnès Evren, 48 ans, a saisi la balle au bond. Conseillère de Paris et présidente de la Fédération LR de Paris, cette ancienne championne de trampoline a fait sien "le combat que nous devons toutes mener contre les violences". Elle a aussi martelé un message fort aux autres femmes : "Personne ne vous donnera jamais une place. Votre place, il faut la prendre !" Ajoutant un dernier conseil : "Ne soyez pas dociles !"

En déplacement en Inde, Ilham Kadri n’a pas pu venir recevoir elle-même son prix de la Femme d’influence économique, déléguant la cheffe d’orchestre Zahia Ziouani, lauréate d’une précédente édition des Femmes d’influence. La PDG du chimiste belge Solvay, arrivée aux commandes au début de l’année, avait cependant préparé un message vidéo. "Il faut faire vivre ses rêves", a conseillé cette ingénieure de tout juste 50 ans, élevée au Maroc par sa grand-mère, qui a grandi dans un milieu modeste. Sa réussite ? "Le premier ingrédient, c’est la passion", a-t-elle professé.

Il reste de nombreux freins

A 32 ans, Julie Chapon, lauréate du prix de la Femme économique espoir, a bien repris le flambeau. "Nous pouvons établir un autre modèle économique, en particulier pour améliorer la santé", a lancé la cofondatrice de Yuka, l’appli qui scanne la composition de notre alimentation. Déjà, 15 millions de personnes l’utilisent quotidiennement en Europe, et la start-up créée il y a trois ans arrive bientôt aux Etats-Unis. "Intermarché va supprimer toute une liste d’additifs de ses rayons grâce à Yuka", a-t-elle annoncé. Si ce n’est pas de l’influence….

Laurence Des Cars, la présidente du Musée d’Orsay et de celui de l’Orangerie, est, à 53 ans, la lauréate du Prix de la Femme culturelle et Marie-Amélie Le Fur, 31 ans, triple championne Paralympique en para-athlétisme, est celle du prix de la Femme "Coup de cœur". La première avait piloté, en son temps, l’arrivée à Orsay de "L’origine du monde" de Gustave Courbet et reçoit 4 millions de visiteurs dans les deux établissements qu’elle dirige. La seconde, pompier volontaire à 14 ans, a poursuivi une carrière de haut niveau malgré l’amputation d’une jambe. Jeune maman depuis l’été dernier, elle poursuit son combat pour l’égalité et l’intégration dans lequel elle veut embarquer toute la société. Son message est clair : "Les freins sont encore nombreux, on a besoin de vous pour les lever".     

 

   

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