Marseille : une dynamique économique se met en place en vue des JO de Paris 2024

Toutes les TPE, PME et entreprises de l'ESS peuvent être concernées par les appels d'offres lancés autour des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024

Toutes les TPE, PME et entreprises de l'ESS peuvent être concernées par les appels d'offres lancés autour des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024

Photo - AFP - Eric Feferberg

De très nombreuses opportunités et d'emploi liées aux JO de Paris 2024 sont envisagées pour les entreprises de la région, à la condition de bien se préparer et d'oser postuler aux marchés lancés

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sont d'ores et déjà présentés comme le plus grand événement jamais organisé en France. Quelques chiffres clés donnent une idée de ce qui est envisagé : 10 500 athlètes olympiques et 4 350 paralympiques, 5 milliards de téléspectateurs, 13,5 millions de billets...

Si l'essentiel des compétitions vont se dérouler dans la capitale, une bonne partie des épreuves nautiques vont se dérouler à Marseille, du côté de la base du Roucas Blanc, qui va être totalement réaménagé.

Des opportunités ouvertes à toutes les sociétés

Sur le plan économique, de très nombreuses opportunités vont être générées par ce très grand événement et, contrairement à ce que certains peuvent penser, elles ne sont absolument pas réservées aux grands groupes ou aux sociétés parisiennes. Toutes les TPE, PME et entreprises de l'ESS (économie sociale et solidaire) peuvent en effet être concernées par les appels d'offres autour des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. "Le budget global de Paris 2024 est de l'ordre de 3,8 milliards d'euros, dont 2,5 milliards d'achats à peu près. Sur le premier semestre 2019, par exemple, 60 à 70% des marchés ont été gagnés par des TPE-PME. Nous sommes sur des performances bien supérieures à 25%, qui est le taux fixé par Solideo, société en charge de la construction et de la livraison des ouvrages liés aux Jeux", précise Olivier Debargue, directeur délégué aux achats de Paris2024.

"Les Jeux ne se feront pas pour Paris, et qu'à Paris, mais se feront en France et pour toute la France, notamment à Marseille", souligne de son côté Marie Barsacq, directrice exécutive impact et héritage de Paris, à l'occasion d'un événement organisé par la Banque Populaire Méditerranée et la Caisse d'Epargne CEPAC pour sensibiliser les entreprises aux bénéfices qu'elles pourront tirer de l'organisation de cette compétition internationale. "C'est assez innovant dans un projet, à quatre ans et demi des JO, de réunir des entrepreneurs et de leur parler des opportunités, des marchés... Mais c'est maintenant qu'on prépare ce grand événement car nous voulons générer un impact positif, économique, environnemental, social. Pour ce faire, l'anticipation est le maître-mot !", ajoute Marie Barsacq.

Des milliers de marchés publiés sur tout le territoire

Pour l'heure, 120 marchés publics ont été publiés, soit... seulement 1%. "Des milliers d'autres vont être lancés, avec de nombreuses opportunités à la clé pour les sociétés provençales. Pour y répondre, nous avons construit deux plateformes dédiées : entreprises2024 pour les TPE-PME et ESS2024 pour les entreprises de l'économie sociale et solidaire", indique Élisa Yavchitz, directrice général des Canaux.

"Il faut mettre tout en œuvre pour remporter des marchés. L'important est moins de participer que de les remporter. L'ambition des entreprises doit être d'arriver en première position", affirme Didier Moaté, membre du directoire de la Caisse d'Epargne CEPAC en charge du pôle Métropole. Un avis totalement partagé par Philippe Gassend, le directeur de l'exploitation de la Banque Populaire Méditerranée (BPMED), qui souligne : "En temps normal, l'essentiel est de participer. Mais, dans le cas présent, en tant qu'entrepreneur, l'essentiel est de gagner et d'être le premier pour participer au développement économique de notre région et à l'ensemble des élément que vont amener les JO en France et en Provence".

Pour ce faire, les deux banques régionales du groupe BPCE, partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, entend accompagner au mieux les entrepreneurs et les dirigeants dès le départ jusqu'à la ligne d'arrivée. "L'objectif est de vous convaincre que c'est possible ! Notre rôle est de vous accompagner dans vos démarches, dès le début de cette aventure, en créant une communauté régionale des entrepreneurs Paris 2024", présente Catherine Reljic, directrice du développement et membre du comité de direction générale de la Caisse d'Epargne CEPAC.

Une possibilité à ne surtout pas manquer

Plusieurs autres acteurs régionaux ont décidé de s'activer pour créer une dynamique en vue de participer sur le plan économique à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques. C'est notamment le cas de l'UPE13, qui a mis en place un dispositif dédié. "Les JO 2024 sont une vraie chance pour notre pays et pour notre territoire. L'UPE13 veut aider au mieux les entreprises pour transformer cet essai. Pour cela, on va s'inspirer fortement de ce qui a été fait pour d'autres événements, en mettant en place une cellule spécifique pour les Jeux olympiques et paralympiques apportant une aide juridique et digitale, de façon à ce que les entreprises provençales puissent répondre à ces appels d'offre. Un membre du conseil exécutif de l'UPE13, Guy Puech, va être nommé pour accompagner ce dispositif pendant toute sa durée. Car l'obtention des JO est une vraie possibilité de rayonner pour les entreprises du territoire, qu'il ne faut surtout pas manquer !", affirme Philippe Korcia, le président de l'Union des entreprises des Bouches-du-Rhône.

"C'est la chance d'une vie. Des JO à Paris, il y en a eu en 1924, les précédents étaient en 1900. Donc, à moins d'être encore vivant en 2124, il ne faut surtout pas manquer cette opportunité unique. Pour cela, l'UPE13 a mis en place toute une plateforme et des outils, avec 4 niveaux d'accompagnement : des ateliers, des formations, des mises en relation et un accompagnement personnalisé", conclut Guy Puech, qui est par ailleurs président d'Altersis et ancien grand champion de judo, qui sait de ce fait de quoi il parle.