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Pour réduire la précarité étudiante, les loyers des résidences universitaires seront gelés

Cette mesure, réclamée par les organisations étudiantes et annoncée par le gouvernement, sera valable pour l’année 2020.

Le Monde

Publié le 28 novembre 2019 à 12h25, modifié le 28 novembre 2019 à 15h04

Temps de Lecture 2 min.

Des manifestants lors d’un rassemblement contre la précarité étudiante à Lyon, le 26 novembre 2019.

La mesure était réclamée par les organisations étudiantes pour lutter contre la précarité : les loyers des résidences universitaires seront bien gelés en 2020, a annoncé le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), l’organisme qui les gère, dans un communiqué diffusé jeudi 28 novembre.

« Le logement constitue le principal poste de dépenses et la difficulté majeure que peuvent rencontrer les étudiants et leurs familles », rappelle le Cnous. Son parc de logements compte près de 175 000 places, alors que 1,5 million d’étudiants sont inscrits dans des universités et établissements assimilés. Ce gel des loyers représente un coût pour l’Etat d’environ 6 millions d’euros, précise-t-il. Il a été décidé « en plein accord avec le ministère de l’enseignement supérieur », pour répondre aux demandes des organisations étudiantes.

100 euros par mois pour une chambre

Chaque année, les conseils d’administration des résidences universitaires augmentent habituellement les prix des logements en appliquant un indice de revalorisation des loyers (IRL). Ces loyers, précise le Cnous, sont déjà « extrêmement bas au regard des prix du marché » : une chambre revient à un étudiant à « 100 euros par mois », un studio de 18 m2 équipé, « entre 150 et 200 euros par mois », une fois les aides au logement déduites.

Cette décision intervient quelques semaines après la tentative de suicide d’un étudiant : le 8 novembre, Anas K., âgé de 22 ans, a tenté de s’immoler par le feu devant le siège du Crous, à Lyon. Dans un post sur Facebook, il liait son geste à ses difficultés financières. Le jeune homme est désormais dans un état stationnaire dans un service de grands brûlés, avec un risque important d’infections, selon ses proches.

Depuis, les organisations étudiantes, qui tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années sur la précarité étudiante, demandent au gouvernement la mise en place rapide de mesures concrètes.

Lire le reportage : Article réservé à nos abonnés « Les week-ends sont longs quand on ne sort pas de son studio »

« Il faut aller plus loin »

« Ce gel des loyers va seulement empêcher que la situation s’aggrave en 2020 », a réagi Mélanie Luce, à la tête de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), qui réclame une hausse des bourses de 20 %. « C’est une bonne chose, mais il faut aller plus loin », a aussi souligné Orlane François, à la tête de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), premier syndicat étudiant. Les organisations étudiantes doivent être reçues à Matignon et à l’Elysée dans les jours qui viennent.

« Le gel des loyers » est « un geste très significatif », a fait savoir l’entourage de la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Il y a dix jours, la ministre avait annoncé la création d’un numéro d’appel qui favoriserait l’accès aux aides d’urgence. Elle avait exclu de revaloriser de nouveau les bourses, en rappelant qu’elles avaient augmenté de 46 millions d’euros à la rentrée.

Les discussions continuent avec les organisations étudiantes, qui doivent être reçues à Matignon et l’Elysée dans les jours qui viennent. Mardi, les étudiants, pourtant appelés à manifester par l’ensemble des syndicats étudiants, ont peiné à mobiliser, sauf à Lyon. L’UNEF, qui veut « maintenir la pression » sur le gouvernement, a appelé les étudiants à se joindre à la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre.

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